Une partie de la droite, outrée, demande qu’Eric Ciotti quitte la présidence du parti
Immédiatement après qu’Eric Ciotti a fait part sur TF1 de son souhait d’une alliance entre Les Républicains et le Rassemblement national, plusieurs représentants du parti de droite ont émis des réactions outrées sur le réseau social X.
« Nous savons désormais qu’en juin 1940 Eric Ciotti n’aurait jamais traversé la Manche », a écrit Julien Dive, député sortant de l’Aisne et vice-président du parti.
« Avec tristesse, je demande qu’Eric Ciotti quitte immédiatement ses fonctions de président des Républicains. Notre amitié personnelle ne l’emporte pas sur un désaccord politique absolument fondamental. La droite républicaine ne peut, en aucun cas, se soumettre au RN », a écrit Guillaume Larrivé, ex-député de l’Yonne.
Aux yeux de Jean-François Copé, ex-ministre et maire de Meaux, « Eric Ciotti ne parle qu’en son nom personnel. Il doit démissionner immédiatement de la présidence des Républicains, son éloge de l’extrême droite est inacceptable et contraire à toutes les valeurs que nous défendons ».
« Eric Ciotti ne peut plus rester le président du parti créé par Jacques Chirac pour unir la droite et le centre après sa victoire de 2002 contre Jean-Marie Le Pen. Il ne peut plus parler en notre nom », selon Philippe Bas, sénateur de la Manche.
« Personne n’a validé le choix de Ciotti. Qu’il parte ! Il a perdu toute crédibilité. Il ne représente plus les LR », a écrit Philippe Gosselin, député sortant de la Manche.
« Jamais je ne renierai mes valeurs et mes convictions. Je serai candidat sans aucune tambouille de parti. Je serai le candidat d’une droite fière de son héritage gaulliste et qui ne se compromet pas », a fait savoir quant à lui Raphaël Schellenberger, député sortant du Haut-Rhin.
« Vendre son âme pour un plat de lentilles et draper cela dans l’intérêt du pays, c’est ce que j’ai toujours refusé. L’honneur, la droiture, les convictions ne sont pas des vains mots. Tout ne s’achète pas. Les Républicains doivent dénoncer immédiatement l’accord proposé par Ciotti avec le RN », estime pour sa part Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France.