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Jean-Luc Mélenchon candidat à Marseille ? L’hypothèse provoque des tensions à gauche, dans la cité phocéenne

L’annonce par Libération que Jean-Luc Mélenchon pourrait à nouveau être candidat aux législatives à Marseille provoque des remous. Selon le quotidien, le leader de la France insoumise, élu en 2017 dans la 4circonscription des Bouches-du-Rhône, briguerait cette fois un mandat dans une circonscription voisine, la 5e. Un mandat détenu jusqu’à la dissolution du 9 juin par un des trois députés LFI de la ville, le docteur en écologie Hendrik Davi, 46 ans, réputé proche de Clémentine Autain.

« Il y a douze heures, il n’était pas question de ça. On sait qu’Hendrik Davi n’est pas très apprécié par la direction de LFI mais personne ne parlait d’une candidature de Jean-Luc dans la circo », s’étonne un militant « insoumis » très actif sur le secteur.

Le sortant, qui a conquis en 2022 cette circonscription du centre-ville tour à tour détenue par l’ex-UMP Renaud Muselier et la socialiste Marie-Arlette Carlotti, avait prévu d’annoncer sa candidature à la presse à 11 heures ce jeudi 13 juin. Un lancement de campagne qu’il a décidé de reporter à 17 h 30. « Je ne crois pas du tout à cette rumeur. Si c’était vrai, je pense que Jean-Luc m’aurait au moins appelé » assure au Monde Hendrik Davi.

S’il reconnaît qu’il n’a pas eu la confirmation de son investiture – « aucun des sortants ne l’a encore » constate-t-il –, l’ex-député dit ne pas imaginer son éviction, « à deux semaines de voir potentiellement l’extrême droite accéder au pouvoir ».

Selon Libération, le potentiel second parachutage de Jean-Luc Mélenchon – après celui triomphal de 2017 contre le socialiste Patrick Mennucci – pourrait provoquer en réaction une candidature du maire divers gauche de Marseille, Benoît Payan. En début de semaine, l’édile s’est rendu à Paris pour rencontrer les différents leaders de la gauche et prôner une coalition sur le modèle du Printemps marseillais.

Jeudi 13 juin, Benoît Payan et ses équipes demeuraient injoignables. A la fédération départementale du Parti socialiste, où l’influence du maire reste réelle, certains cadres donnent pourtant corps à sa candidature potentielle. « La 5e est une circonscription LFI et nous ne la revendiquons pas pour le PS. Mais Hendrik Davi est un député qui a fait son travail et Marseille n’est pas une colonie », s’agace-t-on.

Parmi les élus du Printemps marseillais, qui agrège socialistes, écologistes, communistes et collectifs citoyens, le potentiel face-à-face déroute. « Que fait Payan ? Il déclare la guerre à La France insoumise alors qu’elle a fait 21 % dans sa ville ? Ça promet pour les municipales », lance un cadre écologiste.

Gilles Rof (Marseille, correspondant)

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