Le parquet de Nice a confirmé lundi 17 juin avoir ouvert fin mai une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics à la suite d’un signalement visant plusieurs personnes, dont Eric Ciotti. Le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, a précisé avoir « ouvert une enquête pour détournement de fonds publics le 31 mai à la suite d’un signalement reçu qui vise plusieurs personnes dont Eric Ciotti », confirmant une première information du Figaro et Franceinfo.
Selon un signalement de l’association Anticor, le président contesté du parti Les Républicains et plusieurs membres de son équipe de campagne auraient bénéficié, en 2022, de cartes de parking mises à disposition gratuitement par la chambre de commerce et d’industrie des Alpes-Maritimes entre mars 2021 et février 2023. Selon l’association, plusieurs cartes, dont celle attribuée à la commission des finances du département – présidée par M. Ciotti – ont été utilisées le soir du second tour des législatives de juin 2022.
M. Ciotti a dénoncé lundi « une manipulation politique évidente » après l’annonce de l’enquête. « Je ne me sens pas concerné par cette affaire. Ma sérénité est totale », a-t-il assuré dans un communiqué.
« Je m’attendais hélas à des coups bas après l’annonce tant attendue de l’union des droites. Je rassure les Français, rien ne me fera céder et reculer, personne ne pourra ni m’intimider, ni me museler. J’ai le cuir épais et fais confiance à la justice », a-t-il conclu.
C’est la troisième enquête préliminaire ciblant le député. Une enquête a été ouverte en janvier, après les révélations du Monde et un signalement de l’association AC ! ! Anticorruption, concernant les cumuls d’emploi de plusieurs collaborateurs de M. Ciotti, également employés par le conseil général des Alpes-Maritimes.
Une autre enquête, diligentée par le Parquet national financier en novembre 2022, ciblait elle aussi les cumuls d’emploi de l’ex-compagne de M. Ciotti, Caroline Magne, entre le conseil général, la mairie de Nice et d’autres communes voisines.