plusieurs personnalités politiques réagissent à la mise en examen de trois adolescents accusés de viol et de violences antisémites

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Une affaire de viol en réunion à Courbevoie dont a été victime une adolescente de 12 ans est entrée dans la campagne des législatives, mercredi 19 juin. La présidente du groupe Rassemblement national (RN) au Palais-Bourbon, Marine Le Pen, a évoqué une « stigmatisation des juifs depuis des mois par l’extrême gauche » ; le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, comme le reste de la gauche ont dénoncé un crime « antisémite », tandis que l’exécutif a dénoncé un acte « ignoble ».

M. Mélenchon s’est dit « horrifié » et a dénoncé, mercredi sur X, « le racisme antisémite ». Sur le même réseau social, François Ruffin a partagé sa « colère » et a dénoncé le « machisme » et « l’antisémitisme » dont a fait l’objet la victime.

« L’antisémitisme, les violences faites aux femmes sont des plaies béantes de notre société. Nous devons regarder cette réalité en face et agir résolument », a également réagi la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier.

Sihame Muscianisi, candidate pour le Nouveau Front populaire aux législatives dans la circonscription de Courbevoie, a fait part sur X de sa « profonde douleur ».

Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a dénoncé sur X mercredi matin « un crime atroce qui nous rappelle une fois de plus que l’antisémitisme gangrène notre société et grandit dangereusement ». Mardi, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, avait fustigé le « fléau » de « la haine antisémite », appelant à la combattre « sans faiblesse et sans répit ».

A Villepinte, au salon Eurosatory, le président du RN, Jordan Bardella, a assuré qu’il entendait « combattre cet antisémitisme qui s’abat sur la France depuis le 7 octobre ». Mme Le Pen a dénoncé sur X « la stigmatisation des juifs depuis des mois par l’extrême gauche (…). Chacun devra en avoir pleinement conscience les 30 juin et 7 juillet ».

Acte « ignoble »

Dans le camp présidentiel, Sylvain Maillard, ex-président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, a confié son « horreur devant ce viol antisémite ». « L’antisémitisme doit être combattu dès le plus jeune âge et puni sévèrement », a-t-il estimé. « Aucune fausse excuse ne doit être retenue », s’est insurgé pour sa part le maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons), sur X.

Du côté de l’exécutif, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé un acte « ignoble », mercredi sur BFM-TV. « Viol, antisémitisme : tout est abominable dans ce crime », a également réagi la ministre de l’éducation nationale, Nicole Belloubet.

Trois adolescents âgés de 12 à 13 ans ont été mis en examen, mardi 18 juin au soir, comme l’a appris Le Monde auprès du parquet de Nanterre, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte des chefs « de viol aggravé, d’agression sexuelle aggravée, de tentative d’extorsion, d’atteinte à l’intimité de la vie privée, de menace de mort, de violences et d’injures, ces deux dernières infractions étant aggravées par leur commission à raison de l’appartenance de la victime à une religion ».

Le Monde avec AFP

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