L’ancienne figure des « gilets jaunes » Sophie Tissier relance sa plainte pour agression et harcèlement sexuels contre Eric Coquerel
La militante de gauche et ancienne figure des « gilets jaunes » Sophie Tissier a déposé une nouvelle plainte à Paris pour agression et harcèlement sexuels à l’encontre du député La France insoumise (LFI) sortant Eric Coquerel après un premier classement sans suite, a-t-elle annoncé lundi auprès de l’Agence France-Presse (AFP).
L’enquête ouverte à la suite d’une première plainte, en juillet 2022, de Mme Tissier avait été classée en février 2023 par le parquet de Paris. M. Coquerel, qui est actuellement candidat à sa réélection dans la 1re circonscription de Seine-Saint-Denis, avait alors été entendu en audition libre.
Mme Tissier avait dénoncé des faits « pouvant s’apparenter à une agression sexuelle » datant du 23 août 2014 à Grenoble. Elle avait raconté aux enquêteurs que lors d’une soirée dansante, M. Coquerel avait eu des « gestes appuyés ». « Ses mains étaient collantes et glissaient sur des parties du corps inappropriées (…), il effleurait mes fesses à plusieurs reprises », avait-elle relaté. La militante avait dit lui avoir « fait comprendre qu’il [l]’importunait et [l]’indisposait ». Plus tard dans la soirée, en boîte de nuit, M. Coquerel l’aurait « prise par la taille et les hanches avec insistance ». Mme Tissier avait rendu publiques ses accusations contre M. Coquerel juste après l’accession de ce dernier, le 30 juin 2022, au poste stratégique de président de la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Dans un post écrit dimanche sur la plate-forme de blogs de Mediapart, Mme Tissier estime que le classement sans suite dans l’enquête ouverte « est encore une fois révoltant et témoigne du déni de justice permanent que les victimes subissent ».
« Après un classement sans suite du procureur pour infraction insuffisamment caractérisée et une confirmation manifeste de cette décision par le parquet général, cette plainte avec constitution de partie civile est un non-événement », a commenté de son côté l’avocate d’Eric Coquerel, Me Olivia Ronen, auprès de l’AFP.
Par ailleurs, la suppléante d’Eric Coquerel, Manon Monmirel, est visée par une plainte d’un homme de confession juive à la suite d’une altercation, sur fond d’accusations d’antisémitisme, d’après les informations du Monde. M. Coquerel évoque, lui, une « dénonciation calomnieuse ».