L’Albanie accélère la construction de centres d’accueil pour migrants sauvés dans les eaux italiennes. Un projet vivement critiqué par les ONG et Bruxelles.
C’est l’un des grands symboles de la politique migratoire italienne. L’Albanie accélère la construction de centres détention pour migrants déboutés d’Italie. Deux d’entre eux devraient ouvrir au début du mois d’août. Opérés par les autorités italiennes elles-mêmes, ils pourraient accueillir chaque année 36 000 personnes, secourues en mer, le temps que leurs demandes d’asile soient étudiées.
Un projet soutenu par la Première ministre italienne Giorgia Meloni et son homologue albanais Edi Rama, mais aussi fortement critiqué par de nombreuses ONG de protection des Droits de l’Homme et à Bruxelles.
L’accord a été jugé « hors du droit de l’Union européenne » par l’ancienne commissaire européenne Ylva Johannson. Les députés de l’opposition italienne ont également dénoncé un projet trop coûteux car celui-ci devrait coûter plus de 600 millions d’euros d’ici cinq ans.
Pourtant, une quinzaine d’États membres de l’Union européenne, comme la Finlande, l’Autriche, la Grèce ou la Pologne plaident pour un transfert plus rapide des migrants vers des pays hors Union européenne, y compris lors d’opérations de sauvetage en mer.