pour Les Républicains, un premier tour qui confirme un affaiblissement au niveau national

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Ces derniers temps, la droite n’a pas trop la tête à organiser des soirées. Même électorales. A défaut d’ouvrir leur siège parisien, ce dimanche 30 juin au soir, aux militants et aux médias, les membres des Républicains (LR) ont vu dans leur coin et sans surprise leur parti obtenir un résultat modeste et attendu avec 10,2 % au premier tour de ces élections législatives, selon les premières estimations de l’institut Ipsos Talan pour France Télévisions, Radio France, France 24/RFI et LCP Assemblée nationale. LR est bien la quatrième force politique en France, mais sa faiblesse n’a jamais été aussi criante après trois semaines de non-campagne nationale.

Invisible au niveau national, pas invitée lors de deux grands débats d’avant premier tour, la droite a échoué (par trois fois) à exclure son président, Eric Ciotti, artisan solitaire d’une alliance avec le Rassemblement national (RN).

Elle a aussi échoué à exister face aux trois principaux blocs. Entre un programme envoyé en catimini et des ténors très discrets pour mener campagne, les Républicains opposés à M. Ciotti ont surtout cherché à limiter les pertes et garder une bonne partie de leurs 61 députés sortants.

Une marque devenue boulet

Ces derniers (moins Eric Ciotti et Christelle d’Intorni, ralliés au RN dans les Alpes-Maritimes) ont surtout misé sur leur ancrage local et mis de côté une marque LR devenue un boulet auprès des électeurs.

C’est le cas du médiatique Aurélien Pradié. Dans un entretien à La Dépêche du midi, mercredi 26 juin, le député du Lot a évoqué LR comme « mort » et plus « capable de parler aux Français », dans une sorte de vrai-faux départ. Comme le résume un cadre du parti, « Pradié cherche d’abord à sauver sa peau dans sa circonscription, comme tous les autres ».

Au sein du parti, certains espéraient voir Laurent Wauquiez endosser le rôle de chef de campagne. Raté. Malgré ses ambitions élyséennes, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a laissé les lumières des studios à son homologue et rival des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. M. Wauquiez a surtout arpenté les routes de la Haute-Loire pour redevenir député, sept ans après son départ de l’Assemblée nationale, en 2017.

Combien seront-ils à prendre ou reprendre le chemin du Palais-Bourbon au soir du second tour, le 7 juillet ? Brice Hortefeux évoquait la semaine dernière « une quarantaine d’élus pour les LR canal historique », très loin des 135 députés (LR et alliés) élus, en 2017, même au lendemain de la défaite de François Fillon à la présidentielle. Une autre époque définitivement.

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