Dans les Bouches-du-Rhône, un candidat LR éliminé annonce qu’il votera au second tour pour le candidat divers gauche Hendrik Davi face au RN
Ambroise Malinconi, candidat Les Républicains dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, éliminé au premier tour (5,13 % des voix), a annoncé dans un communiqué qu’il votera au second tour pour Hendrik Davi (divers gauche, député sortant La France insoumise non réinvesti par ce parti), arrivé deuxième au premier tour (24,44 %) derrière le candidat du Rassemblement national (RN) Franck Liquori (25,77 %).
« Malgré son ravalement de façade, le RN demeure un parti dont l’idéologie est nationaliste. Derrière une posture ouverte au peuple et patriote qui est attirante, le RN dissimule son programme sécuritaire et liberticide, contraire aux principes républicains. Il ment aux classes populaires car ses promesses économiques ne sont pas viables. Et il n’accorde aucune importance à la plus grande crise de notre siècle : la crise climatique et environnementale qui change la face du monde », écrit M. Malinconi.
Il note encore qu’« au niveau local, le RN manque de respect aux citoyens : aucune affiche de son candidat n’a été collée devant les bureaux de vote, et son visage n’apparaît même pas sur les professions de foi. Le RN a refusé de participer à tout débat local ».
M. Davi, en revanche, « respecte la démocratie et les principes républicains », selon M. Malinconi, qui annonce qu’il votera pour lui même s’il ne partage pas ses idées, en particulier au nom des « valeurs gaulliennes » de lutte contre l’extrême droite.
A la fédération départementale Les Républicains, contactée par notre correspondant Gilles Rof, on assure que la présidente Laure-Agnès Caradec « n’a donné aucune consigne à ses candidats ». « La démarche d’Ambroise Malinconi est personnelle », assure-t-on.
Outre ce soutien de M. Malinconi, Hendrik Davi bénéficie du désistement du candidat officiel de La France insoumise, Allan Popelard, arrivé troisième au premier tour (23,32 %). M. Popelard estime certes qu’« Hendrik Davi porte l’entière responsabilité d’avoir placé l’extrême droite en tête » en ayant fait concurrence à sa propre candidature à gauche, mais, à ses yeux, « il est exclu de donner la moindre chance au RN d’emporter un siège ».