Pressenti pour succéder au Guide suprême de la Révolution Ali Khamenei, Ebrahim Raïssi est décédé dimanche dans le crash de son hélicoptère. Il avait 63 ans.
Elu pour la première fois le 18 juin 2021, le président iranien était décrit comme un religieux ultra-conservateur.
Protégé du Guide suprême, il succède ainsi à Hassan Rohani, considéré comme modéré, et dont la présidence est marquée par la conclusion de l’accord international sur le nucléaire iranien.
Né en 1960, Ebrahim Raïssi va, pendant plusieurs décennies, gravir les échelons du système judiciaire, jusqu’à être nommé procureur général d’Iran. Quelques années plus tard, en 2019, il prend la tête de l’Autorité judiciaire, puis est élu président du pays deux ans plus tard.
Dès son arrivée au pouvoir, il se présente comme le défenseur des classes pauvres et de la lutte contre la corruption. Sur le plan interne, son mandat est marqué par une forte contestation fin 2022 après la mort de l’étudiante Mahsa Amini, arrêtée pour non-respect du code vestimentaire du pays.
Pendant trois ans, il a également dirigé l’Iran dans un contexte international tendu. Sur la liste noire américaine, Ebrahim Raïssi considérait les Etats-Unis et Israël comme les ennemis de l’Iran.
Les relations entre les trois pays se sont détériorées avec la guerre dans la bande de Gaza, et le soutien apporté au Hamas par Téhéran.
Après l’annonce de sa disparition, le gouvernement iranien a assuré que sa mort n’entraînerait pas la moindre perturbation dans l’administration du pays. Ebrahim Raïssi sera remplacé par le vice-président, Mohamed Mokhber.
Une transition qui devrait durer moins de deux mois. La Constitution iranienne prévoit l’organisation d’une élection présidentielle dans les 50 jours.