Endiguer le réchauffement climatique figure au programme de chaque parti candidat aux élections législatives anticipées. Mais qu’en est-il de leurs propositions ?
Thématique absente du débat depuis l’annonce de la tenue d’élections législatives anticipées (30 juin et 7 juillet), l’environnement et, en particulier, la lutte contre le réchauffement climatique, sont pourtant des enjeux essentiels des années à venir. La coalition présidentielle Ensemble estime avoir déjà enclenché le mouvement qui doit mener la France vers ses objectifs climatiques, tandis que le Nouveau Front populaire veut aller beaucoup plus loin et que le Rassemblement national souhaite au contraire revenir sur un certain nombre de dispositions.
Un mot d’ordre au Rassemblement national : refuser une « écologie punitive ». Le parti d’extrême droite souhaite par exemple revenir sur l’interdiction de louer un logement avec un mauvais diagnostic énergétique.
Une énergie en particulier est dans le viseur du Rassemblement national : l’éolien. L’extrême droite, épaulée par une partie des Républicains souhaite un « moratoire » sur les « nouveaux chantiers d’éoliennes », au profit d’une relance massive de l’énergie nucléaire.
Le relancement du nucléaire est aussi une des lignes directrices privilégiées par Les Républicains, tandis que le parti de la majorité présidentielle mise lui aussi sur cette énergie et souhaite construire 14 EPR (Réacteur pressurisé européen) d’ici 2050.
La coalition présidentielle Ensemble maintient l’objectif européen de baisser de 55 % d’ici 2030 les émissions de gaz à effet de serre de la France par rapport à 1990. Pour cela, elle promet de baisser de 20 % supplémentaires les émissions d’ici 2027.
Sur les transports, Emmanuel Macron et Gabriel Attal promettent « chaque année » 100 000 véhicules électriques en leasing social « pour permettre aux Français de classes moyennes et populaires de choisir un mode de déplacement non-polluant ».
Les partis de gauche – La France insoumise, Parti socialiste, Les Écologistes, Parti communiste – comptent dès leur arrivée au pouvoir décréter un moratoire sur les méga-bassines, tout en mettant en place « des règles précises de partage de l’eau » appliquées à l’ensemble des activités. Un autre moratoire concernerait sur les grands projets autoroutiers pour développer notamment le train.
L’alliance de gauche souhaite également faire voter une loi énergie-climat ayant pour principe la règle verte, à savoir ne pas prendre à la nature davantage que ce qu’elle est capable de reconstituer.