Paul Hindemith – Ferdinand Lion et Paul Hindemith / d’après E.T.A. Hoffmann
Cardillac, op 39
Opéra en trois actes et quatre tableaux, 1ère version créée le 9 novembre 1926 au Sächsischen Staatstheater (Opéra d’Etat de Saxe), à Dresde.
2ème version créée le 20 juin 1952 au Théâtre municipal de Zurich.
Opéra offert dans le cadre des échanges avec l’Union Européenne de Radio et Télévision, enregistré le 5 novembre 2022 à l’Opéra d’Etat de Vienne. Version originale.

Distribution de Cardillac à l’Opéra de Vienne :
Cornelius Meister : Direction musicale
Sven-Eric Bechtolf : Mise en scène
Tomasz Konieczny : Cardillac, orfèvre, Baryton-basse
Vera-Lotte Boecker : La Fille de Cardillac, Soprano
Herbert Lippert : L’Officier, Ténor
Wolfgang Bankl : Le Marchand d’or, Basse
Daniel Jenz : Le Chevalier, Ténor
Stéphanie Houtzeel : La Dame, Mezzo-soprano
Evgeny Solodovnikov : Le Maréchal-Prévôt, Basse
Association de Concert du Chœur de l’Opéra d’Etat de Vienne
Orchestre de l’Opéra d’Etat de Vienne
Rolf Glittenberg : Décors
Marianne Glittenberg : Costume
Jürgen Hoffmann : Lumières
Programmation musicale de Judith Chaine :
Paul Hindemith,
Sonate pour alto et piano en fa Majeur, op 11 n°4 :
1er mouvement. Fantaisie
2ème mvt. Thème et variations
3ème mvt. Finale. Thème et variations
Yuri Bashmet : Alto
Sviatoslav Richter : Piano
Alto ALC 1186
Richard Wagner – Wagner,
Die Walküre (La Walkyrie), WWV 86b :
Acte I (extrait) :
– Siegmund, Sieglinde « Kühlende Labung gab mir der Quell » (« La source m’a donné un frais breuvage » – conclusion)
– Sieglinde, Hunding, Siegmund « Müd am Herd fand ich den Mann… Friedmund darf ich nicht heißen » (« J’ai trouvé cet homme las, près du foyer : la détresse l’a mené ici… Je ne puis m’appeler Friedmund (Messager de paix))
– Hunding « Ich weiß ein wildes Geschlecht » (« Je connais une engeance sauvage »)
– Siegmund « Ein Schwert verhieß mir der Vater » (« Mon père me promit une épée »)
Sieglinde, Siegmund « Schläfst du, Gast ?… Winterstürme wicchen dem Wonnemond… Wehwalt heiß du fürwahr ? » (« Hôte, dors-tu ?… Les tempêtes d’hiver ont fait place au mois de mai… T’appelles-tu vraiment Wehwalt (Voué au malheur) ? »)
Peter Seiffert : Siegmund, Ténor
Waltraud Meier : Sieglinde, Mezzo-soprano
Kurt Rydl : Hunding, Basse
Orchestre d’Etat de Bavière
Zubin Mehta : Direction musicale
Farao B 108 040
Argument de Cardillac de Paul Hindemith (1ère version) :
Par Piotr Kaminski.
Acte I – 1er Tableau. A Paris, sous Louis XIV. La ville est bouleversée par une série de meurtres inexpliqués. Afin de calmer la foule qui menace l’ordre public, le roi a détaché une troupe d’élite, la Prévôté ; son Chef annonce qu’une « chambre ardente » a été chargée par le monarque d’enquêter sur les crimes. Apaisée, la foule se disperse, en saluant avec respect le célèbre orfèvre, Cardillac. Un Chevalier s’attire l’attention d’une Dame curieuse, dont il cherchait depuis longtemps à gagner les faveurs, en lui faisant part des phénomènes mystérieux dont le prodigieux artisan serait le centre : toutes les récentes victimes portaient, en effet, ses incomparables bijoux. En échange d’une nuit d’amour, la Dame demande au Chevalier la plus belle parure de l’atelier de Cardillac. Ravi de la perspective, tout autant qu’émoustillé par le danger qui l’entoure, le Chevalier jure de lui procurer le bijou.
Second Tableau. Ayant vainement attendu son galant, la Dame s’endort. Réveillée par son apparition tardive, elle en obtient une somptueuse ceinture sertie de pierres précieuses. C’est lorsque leurs ébats sont bien engagés, que la Dame aperçoit dans sa chambre une ombre terrifiante qui s’empare de son cadeau, avant de poignarder le Chevalier.
Acte II. Cardillac reçoit dans sa boutique un Marchand d’or dont il se méfie : non seulement la marchandise est de qualité inférieure, mais encore a-t-il vu le vendeur faire un signe de croix avant d’entrer. Le Marchand avoue qu’une terreur sourde entoure désormais l’orfèvre et ses créations, si belles qu’on en soupçonne l’auteur d’avoir partie liées avec l’Enfer. A tout hasard, le Marchand décide d’observer la boutique de Cardillac pendant la nuit.
Avant de sortir, Cardillac confie la garde de l’atelier à sa Fille. Celle-ci en profite pour recevoir un jeune Officier qui a gagné son cœur. En dépit des promesses qu’elle lui avait prodiguées la nuit dernière, elle refuse cependant de le suivre par devoir filial. Le jeune homme jure de la conquérir. Au retour du père, ravi d’avoir acheté de l’or d’excellente qualité, elle lui révèle sa liaison qui ne semble guère émouvoir Cardillac, exclusivement préoccupé par sa tâche. Cette indifférence attriste sa Fille. Une visite royale dans la boutique révèle le comportement bizarre de l’orfèvre : son seulement il refuse de vendre au monarque la moindre parure, mais encore s’emploie-t-il à éconduire le roi, en lui promettant des trésors plus splendides encore. Après le départ de la cour, il tire de sa poche la ceinture que la nuit précédente, incapable de se séparer de la moindre de ses pièces, il avait arrachée au malheureux Chevalier avant de l’assassiner.
Il est surpris par le retour de l’Officier qui lui demande « sa plus belle création » ; fort heureusement, il ne s’agit que de sa Fille qu’il accorde au jeune homme sans discuter. Trop heureux d’emporter une si facile victoire, l’Officier demande maintenant à l’orfèvre une chaîne d’or pour sa fiancée. Sourd aux mises en garde de Cardillac, il emporte le bijou. Resté seul, l’orfèvre essaie en vain de se concentrer sur le travail ; n’y tenant plus, il endosse son manteau, saisit son poignard et son masque, et part récupérer le précieux bijou dont l’absence lui est insupportable.
Acte III. L’Officier passe devant une taverne ; la musique vulgaire qu’on y joue chasse de son esprit la vision du vieillard, son futur beau-père. Sans se douter qu’il est observé par le Marchand d’or, Cardillac blesse le jeune homme qui se défend toutefois assez bien pour se débarrasser de son agresseur sans lâcher la chaîne. Alertés par le Marchand d’or, la foule et la police se réunissent sur le lieu du forfait, apprenant bientôt le nom du coupable. On amène l’orfèvre et sa Fille. Se ravisant à la dernière minute, c’est le Marchand que l’Officier accuse du crime, tout en révélant discrètement à la Fille toute la vérité. Apprenant avec soulagement l’innocence de son héros, la foule entraîne Cardillac dans la taverne, tandis que le Marchand est arrêté. Ne pouvant supporter les hommages indécents qu’on lui adresse, et torturé par la culpabilité, Cardillac admet connaître l’identité du vrai coupable. Menacé de la destruction de sa maison et de tout son ouvrage, il finit non seulement par assumer ses crimes, mais par les justifier, s’attirant aussitôt la rage de la foule versatile. L’Officier et la Fille s’agenouillent près de l’orfèvre mourant qui, sans un regard pour sa Fille, offre un dernier baiser à la chaîne d’or qui pend au cou de l’Officier, avant d’expirer.
Reproduit avec l’aimable autorisation de l’Auteur, extrait du livre Mille et Un Opéras – éditions Fayard, Les indispensables de la musique.
Plaisirs du Quatuor
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