L’amour pour la chasse des princes Esterházy a incité « leur » compositeur Joseph Haydn à abondamment utiliser le cor. À l’époque, il est naturel, donc limité aux sons dits harmoniques puisqu’il n’a pas encore de pistons. On compte 18 cornistes attitrés au service du prince entre 1761 et 1790, mais pas de trompettiste !
Dans la symphonie n° 48 de 1769, Haydn utilise par exemple les cors en guise de « trompettes de remplacement » en les faisant jouer une octave plus haut que leur tessiture normale. Les cors donnent un aspect flamboyant aux symphonies de Haydn, c’est probablement pourquoi le copiste anonyme de la symphonie n°59, la baptise « Le Feu »…
La Symphonie n°31 de 1765 « Avec la sonnerie de cor » donne le nom de ce 13e volume de l’Edition Haydn2032. On y retrouve quatre cors en majesté et les musiciens de l’ensemble Il Giardino Armonico font sonner ces musiques avec le caractère impétueux qui les caractérise, sous la direction enflammée de Giovanni Antonini.