On vient d’apprendre la disparition de Burt Bacharach à l’âge très avancé de quatre-vingt-quatorze ans. Il avait eu une longue vie d’artiste, très chanceuse au début, difficile au milieu, et étonnamment prestigieuse à la fin, puisque, mettons, depuis une trentaine d’années, des compositeurs de chansons venus du monde du rock, au sens large, comme Elvis Costello, qui a été un de ses collaborateurs tardifs, et Noel Gallagher de Oasis ont chanté ses louanges et même célébré ce qu’ils appelaient son génie.
Alors que Burt Bcaharach n’avait strictement rien à voir avec le rock’n’roll, pas plus qu’avec d’autres styles échevelés qui ont ou plaire aux jeunes rebelles des années 60 ou 70. Chez nous, en France, les chansons de Bacharach, adaptées en français par Sacha Distel, Petula Clark, Eddy Mitchell, aussi, s’adressaient plutôt à un public d’adultes rangés.
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Bien sûr on a tendance, en musique comme ailleurs, à refaire l’histoire. Et beaucoup peuvent s’imaginer aujourd’hui, de bonne foi, que les années 60 ont été dominées par les Beatles, les Stones et Bob Dylan. En fait, non. Ces musiques-là, très présentes, bien sûr, représentaient un intense renouveau, une forme de révolution qui laissait beaucoup d’adultes de marbre, quand elle ne les rendait pas hostiles.
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La variété dominante des années 60, celle qu’on entendait à la radio, à la télévision, dans les musiques de films, enfin à peu près partout, n’avait pas grand-chose à voir avec ça. Elle était marquée par une certaine élégance swinguante, une légèreté un peu désabusée, un style musicalement très raffiné qui devait beaucoup au jazz comme à la bossa brésilienne. Un style que Burt Bacharach, cet étonnant homme de l’ombre, avait amplement contribué à façonner. Ce soir, on va entendre certaines des plus belles de ses compositions, en version originale, bien sûr. Mais avant ça, ça va, je l’espère, vous amuser, vous allez entendre comment tout a commencé pour lui.
Pop, etc.
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55 min
Programmation musicale :
Aretha Franklin : « I Say a Little Prayer » extrait de l’album « Aretha Now »
The Five Blobs : « The Blob » extrait de la compilation Artistes divers « The Look of Love – The Burt Bacharach Collection »
Jerry Butler : « Make It Easy on Yourself » extrait de l’album Artistes divers « The Look of Love – The Burt Bacharach Collection »
Dionne Warwick :
- « Don’t Make Me Over » extrait de l’album Artistes divers « The Look of Love – The Burt Bacharach Collection »
- « Anyone Who Had a Heart » extrait de l’album Artistes divers « The Look of Love – The Burt Bacharach Collection »
- « Walk On By » extrait de l’album Artistes divers « The Look of Love – The Burt Bacharach Collection »
Jackie DeShannon : « What the World Needs Now » extrait de l’album Artistes divers « The Look of Love – The Burt Bacharach Collection »
Dusty Springfield : « The Look of Love » extrait de l’album Artistes divers « The Look of Love – The Burt Bacharach Collection »
Bobbie Gentry : « I’ll Never Fall in Love Again » extrait de l’album « Touch ‘Em with Love »
Herb Alpert & the Tijuana Brass : « This Guy’s in Love with You » extrait de l’album Artistes divers « The Look of Love – The Burt Bacharach Collection »
B. J. Thomas : « Raindrops Keep Fallin’ on My Head » extrait de l’album Artistes divers « The Look of Love – The Burt Bacharach Collection »
Carpenters : « (They Long to Be) Close to You » extrait de l’album Artistes divers « The Look of Love – The Burt Bacharach Collection »
