Dans un communiqué, des associations et personnalités ont exprimé leur vive préoccupation pour les migrants subsahariens en Tunisie. Ils dénoncent les violations des droits de l’homme et appellent les autorités tunisiennes et l’Union européenne à agir rapidement pour garantir la sécurité et la dignité des migrants.
Hier, le 8 avril, dans un communiqué conjoint diffusé sur le site Web du Minority Rights Group, une quarantaine d’associations et une vingtaine de personnalités nationales connues ont exprimé leur vive préoccupation face à la situation alarmante des migrants subsahariens en Tunisie. Ce communiqué met en avant les violations systématiques des droits de l’homme et les campagnes xénophobes auxquelles sont confrontés les migrants, tout en soulignant la responsabilité des autorités tunisiennes et de l’Union européenne dans cette crise.
Les signataires rappellent qu’après plus d’un an depuis la déclaration du Président de la République tunisienne, faisant suite à une réunion du Conseil de sécurité nationale, liant la présence des migrants à « un complot visant à altérer la composition démographique de la Tunisie », les violations systématiques ainsi que les campagnes racistes et xénophobes visant les migrants subsahariens dans le pays persistent sans répit.
Confrontées à cette situation critique, notamment aux conditions préoccupantes des personnes en mouvement se trouvant dans la ville de Sfax, les autorités tunisiennes ont réagi uniquement d’un point de vue sécuritaire, en ignorant les aspects humains et humanitaires.
Les signataires appellent vivement les autorités tunisiennes à mettre un terme aux violations des droits de l’homme, à garantir la sécurité et la dignité des migrants, et à respecter leurs obligations en vertu du droit international. Ils exhortent également l’Union européenne à réviser ses politiques migratoires et à cesser de financer des pratiques portant atteinte aux droits de l’homme.
De plus, les signataires expriment leur pleine solidarité avec l’AESAT, condamnent le harcèlement de Christian Kwongang et exigent immédiatement des garanties quant au respect de ses droits. Ils demandent en outre des éclaircissements sur les fondements et le cadre juridique de la détention des personnes migrantes, y compris au centre El Ouardia.