Au Mali, un proche du Premier ministre libéré de prison

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Le premier ministre malien, Choguel Maïga, en avril 2024. © Facebook Choguel Kokalla Maïga

Le premier ministre malien, Choguel Maïga, en avril 2024. © Facebook Choguel Kokalla Maïga

Publié le 4 septembre 2024

Lecture : 1 minute.

Boubacar Traoré avait été placé en détention le 28 mai après la publication d’un communiqué s’opposant fermement à un éventuel maintien des militaires au pouvoir pendant plusieurs années supplémentaires. Il était le signataire de ce document émanant de la faction du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) restée fidèle au Premier ministre, Choguel Maïga.

« Tu es un héros »

Il avait été condamné début juillet par le pôle de lutte contre la cybercriminalité du tribunal de Bamako à un an de prison ferme pour « atteinte au crédit de l’État », « diffusion de propos mensongers de nature à perturber la paix publique » et « outrage à magistrat ». Le 2 septembre, sa peine a été commuée en appel à trois mois de prison, ce qui a entraîné sa libération.


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La publication du communiqué incriminé passait pour susceptible de consommer la rupture entre le Premier ministre et les militaires qui l’ont nommé et lui laissent une capacité d’action minime. Choguel Maïga a endossé le contenu du texte, mais il est resté à la tête du gouvernement.

« Pour tout le monde, tu es un héros aujourd’hui », a déclaré le Premier ministre venu rendre visite à Boubacar Traoré à sa sortie de prison, selon une vidéo partagée par sa famille. « Il ne faut rien regretter de ce que vous avez dit et de ce que vous avez fait car il n’y a rien d’ostentatoire là-dedans, d’insultant, et vous avez gardé la reconnaissance éternelle aux forces de sécurité », a-t-il ajouté.

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Les expressions d’opposition sont devenues exceptionnelles sous la junte, étouffées par les injonctions à l’unité nationale et les mesures répressives. Dix opposants avaient été écroués le 24 juin pour « complot contre les autorités légales » après avoir appelé à un retour des civils au pouvoir.

(Avec AFP)


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