Au Niger, des routiers dénoncent des attaques jihadistes sur la route du Burkina

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Publié le 2 novembre 2024

Lecture : 1 minute.

« Une fois de plus, l’Union des travailleurs du transport et assimilés du Niger [Uttan] exprime sa profonde consternation face à une nouvelle attaque cet après-midi du 31 octobre 2024 contre un convoi de transport nigérien, survenue à quelques kilomètres de Téra [dans l’ouest du pays], en territoire burkinabé », a déclaré le syndicat de routiers dans un communiqué publié le 1er novembre, sans préciser de bilan.

Des images circulent sur les réseaux sociaux et montrent plusieurs camions de marchandises en feu, arrêtés en ligne sur une route située, selon les témoignages, entre le Sud-Ouest du Niger et le Nord-Est du Burkina Faso.


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« Nous avons perdu plusieurs de nos camarades sur cet axe, victimes d’attaques terroristes de plus en plus fréquentes », poursuit le communiqué de l’Uttan. L’armée nigérienne fait parfois cas d’attaques sur cet axe routier, menées selon elle contre les convois par des « terroristes ».

« Cette voie s’est transformée en mouroir »

« Depuis la crise diplomatique qui a engendré la fermeture de la frontière entre le Niger et le Bénin, notre pays a été contraint de se tourner vers le port du Togo », obligeant les transporteurs à traverser l’Est du Burkina Faso. Niamey accuse notamment le Bénin d’accueillir des bases militaires françaises où s’entraîneraient des jihadistes. Or, depuis 2015, le Burkina Faso, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, est miné par des attaques de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Ces violences ont fait en tout 26 000 morts, civils et militaires, selon l’ONG Acled.

Le choix de traverser le Burkina, « bien que risqué, avait été accepté comme alternative dans l’espoir que l’armée burkinabé parviendrait rapidement à stabiliser la région. Malheureusement, après plus d’un an, cette voie s’est transformée en un véritable calvaire, un mouroir », déplore l’Uttan.

En dehors des attaques, « nos camarades qui ont la chance de survivre subissent des tracasseries incessantes, des humiliations quotidiennes, des rackets et d’importantes pertes de temps », ajoute le syndicat, qui juge la situation « insupportable » et demande aux autorités nigériennes de « prendre des mesures immédiates et rigoureuses ».


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(Avec AFP)

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