L’avocat Abdessatar Messaoudi, président du comité de défense du candidat à l’élection présidentielle Ayachi Zammel, a indiqué, aujourd’hui, que son client est poursuivi dans 35 affaires.
Abdessatar Messaoudi, président du l’équipe de défense d’Ayachi Zammel, a annoncé que le comité avait décidé de boycotter les enquêtes menées à moins que les procédures stipulées dans le Code de procédure pénale ne soient respectées.
Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 16 septembre 2024, il a révélé qu’en ce qui concerne les affaires ouvertes contre Ayachi Zammel, leur nombre atteint désormais environ 35, voire plus, ajoutant qu’Ayachi Zammel sera devant le tribunal le 18 septembre, et le 19, il sera devant un autre tribunal pour quatre autres affaires.
L’avocat a déclaré que « pratiquement tous les trois jours, Ayachi Zammel devra se rendre dans des commissariats pour être entendu dans environ 14 dossiers. Nous avons donc décidé de boycotter les enquêtes menées tant que les procédures stipulées dans le Code de procédure pénale ne sont pas respectées ».
Et d’ajouter : « Je tiens à préciser que les affaires ne concernent pas des falsifications. Ils souhaitent les transformer en affaires de falsification et en fabrication de documents, ce qui n’a rien à voir avec la falsification… Il ne connaît pas les plaignants, et eux non plus ne le connaissent pas. Il n’a offert ni cadeaux ni avantages… ».
Ayachi Zammel, actuellement en détention, fait face à plusieurs chefs d’accusation, dont la production de documents falsifiés et l’offre de dons en vue d’influencer des électeurs. Il est également poursuivi pour traitement et transmission de données personnelles sans autorisation préalable et est soupçonné de falsification de parrainages.
L’accusation de tentative d’influence sur les électeurs pourrait entraîner la radiation de son nom de la liste des candidats à la présidentielle, conformément à l’article 161 nouveau du code électoral. Celui-ci prévoit des peines de prison allant de 2 à 5 ans et d’une amende de 2000 à 5000 dinars contre toute personne reconnue coupable de tels actes, ainsi que l’annulation de la candidature concernée.
En parallèle et alors qu’il est détenu, Ayachi Zammel a entamé sa campagne électorale. Il a adressé un message au peuple tunisien et à ses partisans, les appelant à « faire partie du changement » et à rejoindre sa campagne électorale sous le slogan « Tournons la page ».
Le candidat s’est engagé à élaborer une nouvelle Constitution, à organiser des élections législatives, à instaurer une Cour constitutionnelle, une nouvelle ISIE et une nouvelle Instance de régulation des médias.
Ramzi Jebabli, porte-parole de la campagne électorale du candidat à la présidentielle a indiqué que le candidat a promis d’annuler toutes les législations qui restreignent les libertés, dont le décret 54, de libérer tous les prisonniers politiques et tous ceux qui sont détenus dans des affaires d’opinion, rapporte Mosaique fm.