La pharmacienne à l’Agence nationale des médicaments et des produits de santé et chargée de l’étude des dossiers des compléments alimentaires, Nissan Rezg, a déclaré, lors de sa participation au troisième congrès scientifique international sur la lutte contre le dopage que le ministère de la Santé est en train de préparer une loi visant à réglementer la fabrication, l’importation et la vente des compléments alimentaires en Tunisie.
Elle a précisé que l’élaboration de cette loi est presque achevée et qu’elle verra bientôt le jour, selon ses propos.
Citée par Mosaïque FM, Nissan Rezg a également souligné l’augmentation de la demande pour l’achat de compléments alimentaires en Tunisie, souvent sans consultation préalable d’un médecin, rendant urgent la réglementation de ce produit, considéré comme un produit de santé bien qu’il ne fasse pas partie de la catégorie des médicaments.
En Tunisie, les compléments alimentaires ont envahi les rayons des pharmacies, des grandes surfaces et même des boutiques en ligne. Présentés comme des alliés pour la santé, la beauté ou la performance physique, ces produits séduisent de plus en plus de consommateurs en Tunisie.
Cependant, derrière leur popularité croissante, des dangers insoupçonnés se cachent, liés à leur utilisation excessive, inappropriée ou à la méconnaissance de leur composition. Cependant, leur popularité dépasse souvent leur rôle initial. En Tunisie, il est courant d’acheter ces produits sans avis médical, que ce soit pour renforcer l’immunité, améliorer les performances sportives ou encore perdre du poids. Cette tendance, couplée à un cadre juridique encore flou, expose les consommateurs à des risques importants.