Le style architectural des Arabisances a souvent fait usage des minarets comme élément décoratif. Regards sur des minarets qui n’en sont pas.
Que ce soit pour la façade du collège Sadiki ou pour plusieurs immeubles de l’avenue principale de la ville de Sfax, le minaret est employé non pas dans sa fonction religieuse mais en tant qu’élément d’ornementation.
Cet usage du minaret dans l’architecture urbaine a été en vogue au tournant du vingtième siècle et compte plusieurs exemples d’édifices dont plusieurs sont attribués aux emblématiques Henri Saladin et Raphaël Guy.
Le minaret sur notre photo se trouve à l’angle de la rue Gamal Abdenasser et de la rue d’Angleterre et surmonte un immeuble. Au-delà de son esthétique, ce minaret semble dialoguer avec le dôme qui se trouve juste en face, dans l’immeuble faisant l’angle entre la rue de Finlande et la rue Gamal Abdenasser.
Des dialectiques subtiles qui meublent l’horizon des rues de Tunis.