Constitution en RDC, DGSE au Burkina, pétrole et gaz au Sénégal, Cedeao-AES et Tidjane Thiam : les 5 infos qu’il ne fallait pas manquer

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Bonjour à toutes et tous,

Bienvenue dans cette nouvelle édition du Brief de Jeune Afrique. Cette newsletter hebdomadaire, à laquelle vous êtes plus de 200 000 à être abonnés sur Linkedin ou à la recevoir directement dans votre boîte mail, vous propose un tour d’horizon des articles, infographies et vidéos qu’il ne fallait pas manquer cette semaine sur JA.


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Au programme de cette édition :

1 – Constitution en RDC : Félix Tshisekedi ira-t-il jusqu’au bout ?

2 – DGSE au Burkina Faso : les coulisses de la libération des agents français

3 – Pétrole et gaz : pourquoi BP pourrait renoncer à la phase 2 du gisement gazier GTA


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4 – Divorce Cedeao-AES : cinq questions pour comprendre les étapes à venir

5 – Présidentielle en Côte d’Ivoire : les stratèges de Tidjane Thiam


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1 – Constitution en RDC : Félix Tshisekedi ira-t-il jusqu’au bout ?

En débat. C’est LE grand débat qui agite la scène politique congolaise : la volonté de Félix Tshisekedi de procéder à une réforme de la Constitution, dont il juge qu’elle a été « rédigée à l’étranger par des étrangers ».

Depuis que le chef de l’État a formellement lancé le débat, les positions se crispent. Dans notre décryptage vidéo de cette semaine, Emeline Wuilbercq et Stanis Bukakera Tshiamala font le point pour vous sur les arguments des uns et des autres.

D’un côté, les partisans du chef de l’État, qui avancent notamment la nécessité de revoir l’article 217, dont ils estiment qu’il ouvre la porte à des abandons de souveraineté.

De l’autre, l’opposition – et l’Église catholique – qui s’interroge sur le timing et soupçonne Félix Tshisekedi de préparer une candidature à un troisième mandat.

La meilleure Constitution d’Afrique ? C’est ce que pense El Hadj Mdodj, juriste sénégalais qui a participé à la rédaction du texte, plébiscité par référendum en 2005, qui est aujourd’hui sous le feu des critiques du président congolais et de ses partisans.

Dans l’entretien qu’il a accordé à Romain Chanson pour Jeune Afrique, il revient notamment sur le contexte dans lequel la Loi fondamentale a été rédigée. « Malgré certaines accusations des uns et des autres, la Constitution promulguée le 18 février 2006 est bien l’œuvre des Congolais. Tous les textes ont été adoptés par les institutions congolaises », assure-t-il notamment.

Un débat qui s’impose ? C’est l’avis de Patrick Muyaya, ministre congolais de la Communication, interrogé pour Jeune Afrique par Romain Gras et Romain Chanson. Sur la question d’une volonté éventuelle de Félix Tshisekedi de briguer un troisième mandat, il assure que « le président de la République a dit, à Lubumbashi, qu’il ne voulait pas s’éterniser au pouvoir (…). Il a donc déjà donné des indications. »

Quant à la pertinence de lancer le débat sur une réforme constitutionnelle alors que le pays est toujours confronté, dans les provinces de l’Est, à une crise sécuritaire aussi meurtrière qu’interminable, Patrick Muyaya l’affirme : « Personne ne peut refuser l’opportunité d’un débat sur la pertinence de la Constitution. (…) Le président, élu avec 70 % des suffrages, a la légitimité nécessaire pour amorcer ce débat. »

2 – DGSE au Burkina Faso : les coulisses de la libération des agents français

Siège de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à Paris, le 4 juin 2015. © Martin BUREAU / AFP

Siège de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à Paris, le 4 juin 2015. © Martin BUREAU / AFP

Un an de détention. L’arrestation au Burkina Faso de quatre agents des services de renseignements français, en décembre 2023 – information qui avait été révélée par Jeune Afrique –, avait créé des remous jusqu’au plus haut niveau de l’État, en France.

L’affaire avait même coûté son poste à celui qui dirigeait alors la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), rappelle Mathieu Olivier, qui signe cette semaine un « confidentiel » levant le voile sur les coulisses de la libération des quatre Français accusés d’espionnage par la junte dirigée par Ibrahim Traoré.

Paris, Ouaga, Rabat. Les quatre agents français ont finalement été libérés, au terme de très complexes et âpres négociations, a annoncé le ministère marocain des Affaires étrangères le 19 décembre. Car Rabat a joué un rôle crucial dans les négociations, qu’Emmanuel Macron n’a pas manqué de souligner, selon un communiqué de l’Élysée. Selon les informations de Jeune Afrique, Mohammed VI, le roi du Maroc, aurait lui-même abordé le sujet avec Ibrahim Traoré lors d’un entretien téléphonique.

3 – Sénégal-Mauritanie : pourquoi BP pourrait renoncer à la phase 2 du gisement gazier GTA

Le méga-gisement gazier de Grand Tortue Ahmeym, situé à la frontière maritime sénégalo-mauritanienne. © Kosmos Energy

Le méga-gisement gazier de Grand Tortue Ahmeym, situé à la frontière maritime sénégalo-mauritanienne. © Kosmos Energy

Retards en cascade. Le démarrage de l’exploitation du gisement gazier Grand Tortue Ahmeyin (GTA), découvert au large des côtes sénégalaises et mauritaniennes, n’en finit plus d’être reporté. D’abord annoncé en 2022, puis reporté à 2023, il devait finalement être lancé au cours du second semestre 2024. Une date qui ne sera pas respectée : selon les informations de Jeune Afrique, le projet n’entrera pas en exploitation avant le premier semestre 2025.

Sous pression. Cette fois, le report est justifié par BP par des « difficultés techniques », a confié un cadre de l’entreprise à Maher Hajbi, spécialiste pétrole et gaz de Jeune Afrique. Plus inquiétant, pour l’avenir du projet, cet énième retard intervient au moment où BP veut revoir son exposition financière dans la région.

La société britannique, qui détient une participation de 61 % dans GTA, contre 29 % pour Kosmos Energy et 10 % pour Petrosen et SMHPM, est soumise à de fortes pressions de la part du gouvernement sénégalais. Et ce, alors que les présidents Bassirou Diomaye Faye et Mohamed Ould Ghazouani ont annoncé leur volonté de de renégocier les contrats avec les géants des hydrocarbures.

4 – Divorce Cedeao-AES : cinq questions pour comprendre les étapes à venir

Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu (à gauche) et le président de la commission de la Cedeao, Omar Alieu Touray (à droite), lors de la séance d'ouverture de la conférence des chefs d'État et de gouvernement de la Cedeao, le 15 décembre 2024, à Abuja, au Nigeria. © Kola Sulaimon/AFP

Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu (à gauche) et le président de la commission de la Cedeao, Omar Alieu Touray (à droite), lors de la séance d’ouverture de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, le 15 décembre 2024, à Abuja, au Nigeria. © Kola Sulaimon/AFP

Divorce acté. Un an après que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé, unilatéralement, leur volonté de sortir de la Communauté économique des États de de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), celle-ci a pris acte, dimanche, du divorce. Réunis en sommet à Abuja, les chefs d’État laissent cependant, à nouveau, la porte ouverte à un éventuel retour des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), au sein de l’organisation sous-régionale. Ils ont notamment mis en place une « période de transition » qui doit s’étendre jusqu’à la fin du mois de juillet 2025.

Main tendue piégée. Quelques heures avant le sommet d’Abuja, Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani ont fait une proposition à leurs homologues de la Cedeao : que les ressortissants des États membres de l’organisation sous-régionale puissent se déplacer librement au sein de l’AES, sans visa. Une main tendue en forme de piège, tant elle divise au sein de la Cedeao : certains sont partisans de répondre par la réciprocité – au risque de diluer un peu plus encore la légitimité de la Cedeao – d’autres sont, au contraire, partisans d’une position ferme. Manon Laplace et Nadoun Coulibaly livrent une analyse en profondeur des questions qui se posent sur ce divorce dans le Décryptage, qu’ils signent cette semaine dans Jeune Afrique.

5 – Les stratèges de Tidjane Thiam, des hommes de confiance aux conseillers de l’ombre

Alain Cocauthrey et Tidjane Thiam, le 13 décembre à la maison du PDCI, à Abidjan. © Facebook

Alain Cocauthrey et Tidjane Thiam, le 13 décembre à la maison du PDCI, à Abidjan. © Facebook

Quatre. C’est le nombre d’hommes qui constituent le cœur de la nouvelle direction mise en place par Tidjane Thiam, élu il y a un an à la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Il s’agit de son directeur de cabinet, Alain Cocauthrey, qui est également vice-président du parti, de Sylvestre Emmou, secrétaire exécutif en chef du PDCI, de Roger M’Bia, directeur général du parti, et de Noël Akossi-Bendjo, qui en est le coordonnateur général, rapporte Alain Aka, correspondant de JA à Abidjan.

La famille et les caciques. Dans le vaste mouvement de réorganisation de la direction du parti, Tidjane Thiam a placé certains de ses plus proches, et notamment Aziz Thiam, son frère, qui occupe le poste de haut conseiller pour le district de Yamoussoukro. Il n’en a pas moins gardé des places de choix pour certains des caciques historiques, à l’image de Philippe Cowppli-Bony.

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