Publié le 27 décembre 2024
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Jeudi 26 décembre, le président de la cour d’appel de Bangui, Thierry Joachim Pessiré, a déclaré le député « Yandocka Dominique Euphrem coupable du délit de complot » et l’a condamné « à un an d’emprisonnement ferme », malgré son immunité parlementaire.
Dominique Yandocka a échappé à une condamnation pour « atteinte à la sûreté de l’État », chef d’accusation pour lequel il encourait une peine maximale de travaux forcés à vie.
Le parlementaire, figure du parti d’opposition Initiative pour la transformation par l’action, qui dispose également de la nationalité française, avait été placé en détention préventive pendant près d’un an après son arrestation à son domicile en décembre 2023, accusé de préparer un coup d’État.
« La défense est déçue parce que les faits reprochés à notre client ne sont pas constitués, il n’y a pas eu de complot » a réagi à l’issue du procès Me Albert Panda, l’un des avocats de Dominique. Yandocka.
Pourvoi en cassation
« Nous estimons que la décision va permettre sa libération puisqu’il a déjà fait un an en prison, mais nous entendons nous pourvoir en cassation pour que le droit soit dit », a souligné l’avocat à l’issue du procès.
Le procureur général, Jacques Ouakara, a émis jeudi soir un ordre de remise en liberté immédiate, sans que l’on sache s’il a été exécuté.
Crépin Mboli Goumba, une autre figure de l’opposition, a été condamné en mars à un an d’emprisonnement avec sursis pour diffamation et outrage à magistrats, dans un pays où toute voix dissonante est réprimée par le pouvoir du président Faustin-Archange Touadéra.
Le régime de Faustin-Archange Touadéra « réprime la société civile, les médias et les partis politiques d’opposition », écrivait Human Rights Watch (HRW) en avril 2023, invoquant « de graves préoccupations sur des risques en termes de violations des droits humains et de réduction de l’espace démocratique et de la liberté d’expression ».
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(Avec AFP)