En Guinée, cinq ans de prison requis contre l’ancien ministre de la Défense Mohamed Diané

Date:

Publié le 24 octobre 2024

Lecture : 2 minutes.

Le ministère public guinéen a requis, le 23 octobre, cinq ans de prison contre Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense du président Alpha Condé, renversé par un putsch en 2021, pour détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et corruption d’agents publics.

Le représentant du ministère public, Malick Marcel Oularé, a aussi réclamé une amende de cinq milliards de francs guinéens (537 000 euros) contre le tout-puissant ministre de la Défense de 2015 à 2021. Le jugement a été mis en délibéré au 18 décembre.


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Il est écroué depuis 2022 et jugé devant une cour spéciale anti-corruption instituée par la junte désormais au pouvoir. Le représentant du ministère public a dit soutenir les arguments de l’avocat de l’État, partie civile, qui avait invoqué auparavant la fortune personnelle de Mohamed Diané, laquelle a considérablement augmentée entre le début et la fin de ses fonctions. La partie civile a mis en avant son important patrimoine immobilier qui lui aurait servi à blanchir le fruit d’agissements illégaux.

Mohamed Diané a dit garder le silence, car selon lui, ses droits ont été « bafoués ». Il n’avait pas d’avocat à ses côtés, ses conseils ayant suspendu leur participation à la procédure pour protester contre le refus de la cour de le relâcher. Les militaires au pouvoir ont déclaré faire de la lutte contre la corruption, réputée endémique en Guinée, un de leurs grands combats.

Plus de 180 hauts cadres ou ex-ministres poursuivis

Mohamed Diané est l’un des nombreux anciens dirigeants et figures de l’opposition ou de la société civile incarcérés ou inquiétés sous la junte. Les autorités ont ordonné en novembre 2022 d’engager des poursuites contre l’ex-président Alpha Condé et plus de 180 hauts cadres ou ex-ministres, notamment pour des faits présumés de corruption.

Elles avaient déjà lancé en mai 2022 une action contre Alpha Condé pour des faits présumés d’assassinats, actes de torture, enlèvements et viols, dans ce pays où la répression des manifestations politiques est souvent brutale. Le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, a assuré qu’il n’y aurait pas de « chasse aux sorcières ». De son côté, l’opposition dénonce la répression, le recul des libertés et l’instrumentalisation de la justice.


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(Avec AFP)

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