En Tunisie, Sonia Dahmani condamnée à deux ans de prison

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Les avocats du barreau de Toulouse protestent contre l’arrestation de leur consœur tunisienne Sonia Dahmani devant le consulat de Tunisie, le 16 mai 2024. © Pat Batard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les avocats du barreau de Toulouse protestent contre l’arrestation de leur consœur tunisienne Sonia Dahmani devant le consulat de Tunisie, le 16 mai 2024. © Pat Batard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Publié le 25 octobre 2024

Lecture : 1 minute.

« La chambre correctionnelle du tribunal de première instance a condamné Sonia Dahmani à deux ans de prison ferme pour des déclarations médiatiques sur le racisme en Tunisie« , a indiqué son avocat Me Chawki Tabib. L’avocate et chroniqueuse est poursuivie dans cinq affaires pour des déclarations critiques, et notamment pour avoir évoqué en public la situation des migrants dans le pays, et les problèmes de racisme.

Le décret 54

Elle a été déjà condamnée en juillet dans une première de ces affaires à une année de prison en première instance, une peine réduite en septembre à huit mois en appel, pour des propos jugés critiques à l’encontre du président Kaïs Saïed. Son arrestation le 11 mai dernier, en direct devant des télévisions, par des policiers masqués qui ont fait irruption au siège de l’Ordre des avocats à Tunis où elle s’était réfugiée, avait marqué les esprits.


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Ses condamnations ont eu lieu en vertu du décret présidentiel 54, a précisé l’avocat. Depuis l’entrée en vigueur de ce texte promulgué en 2022 par le président Saïed, officiellement pour lutter contre la diffusion de fausses informations mais décrié pour une interprétation très large, des dizaines de journalistes, avocats et figures de l’opposition ont été poursuivis ou condamnés sur cette base, selon le Syndicat national des journalistes tunisiens.

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Dans la première affaire, il était reproché à l’avocate d’avoir ironisé sur un plateau de télévision en mai sur la possibilité que les migrants subsahariens veuillent s’installer durablement en Tunisie malgré une grave crise économique. « De quel pays extraordinaire parle-t-on ? » avait-elle lancé à un autre chroniqueur.

L’avocate doit encore être jugée pour trois autres affaires, a précisé un autre membre de sa défense, Me Pierre-Francois Feltesse. Au cours d’une visite en juillet à Tunis, la secrétaire générale d’ Amnesty International, Agnès Callamard, avait dénoncé un « recul drastique » en matière de droits humains en Tunisie, et une « institution judiciaire mise à mal ».

(Avec AFP)


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