En marge de l’évasion de cinq terroristes de la prison civile de la Mornaguia, le 31 octobre 2023, une vingtaine de personnes employées dans cette prison et l’administration pénitentiaire ont été arrêtées. Des mandats de dépôt ont été délivrés contre eux alors que le juge d’instruction du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a émis une ordonnance de clôture de l’instruction.
Cette clôture de l’instruction s’accompagne d’un renvoi devant la chambre d’accusation sachant que suite aux investigations, le juge d’instruction chargé de l’affaire a émis des mandats de dépôt contre une vingtaine de membres du personnel pénitentiaire.
Cette semaine, le juge a notifié les accusés de la décision de clôture de l’instruction et de leur renvoi devant la chambre d’accusation spécialisée en affaires de terrorisme, qui statuera sur les mesures appropriées à leur encontre.
Dans cette affaire, rappelons que le premier juge d’instruction du Pôle judiciaire antiterroriste avait délivré des mandats de dépôt contre 18 agents et cadres pénitentiaires, en attendant la fin de l’enquête sur les circonstances de l’évasion de cinq détenus terroristes classés dangereux de la prison civile de la Mornaguia.
Parmi les personnes qui ont été incarcérées figurent deux anciens directeurs de la prison civile de la Mornaguia, dont le directeur limogé quelques heures après l’évasion des cinq détenus. Deux mandats de dépôts ont également été émis à l’encontre de deux cadres affiliés à la Direction Générale des Prisons et de la Rééducation (DGPR), dans le cadre de cette affaire.
Rappelons qu’il a également délivré des mandats de dépôt contre les cinq évadés ainsi que contre l’épouse de l’un d’eux.
Cinq détenus, Ahmed Melki alias « Le Somalien », Ameur Balâazi, Raed Touati, Alaa Ghazouani et Nader Ghanmi, tous impliqués dans plusieurs affaires terroristes dont les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, se sont évadés de la prison de la Mornaguia le 31 octobre dernier avant d’être capturés quelques jours plus-tard.