Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embaló annonce le report des législatives du 24 novembre

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Le président Embaló à Lisbonne en mai 2024, lors des commémorations du cinquantenaire de la Révolution des œillets. © FILIPE AMORIM / AFP

Le président Embaló à Lisbonne en mai 2024, lors des commémorations du cinquantenaire de la Révolution des œillets. © FILIPE AMORIM / AFP

Publié le 5 novembre 2024

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Alors que les élections législatives devaient avoir lieu le 24 novembre prochain en Guinée-Bissau, le président Umaro Sissoco Embaló a annulé le décret de juillet 2024 qui fixait les élections à cette date. C’est ce qu’a déclaré son conseiller politique, Fernando Delfim Da Silva, devant les journalistes au palais présidentiel à Bissau. Selon l’avis du gouvernement, « les conditions ne sont pas réunies pour la tenue des élections à la date initialement fixée », dit le décret d’annulation. Un nouveau décret devrait arrêter une nouvelle date, selon la présidence.

L’ajournement du scrutin était acquis depuis la fin de la semaine passée. Samedi 2 novembre, le président Embaló avait confirmé qu’il formaliserait le report cette semaine. Le ministre de l’Administration territoriale, Aristides Ocante da Silva, avait quant à lui déclaré que le temps était trop court pour résoudre des difficultés logistiques et financières.


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Pauvreté et corruption

Le chef de l’État a dissous le Parlement en décembre 2023, trois jours après des affrontements armés qu’il a présentés comme une tentative de coup d’État, énième illustration de l’instabilité chronique qui caractérise ce pays. Une coalition constituée autour de l’historique Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), vieil adversaire d’Umaro Sissoco Embaló, y détenait la majorité absolue depuis les législatives de juin 2023, forçant le président à une cohabitation tendue.

Depuis la présidentielle de 2014, le pays s’est engagé sur la voie d’un retour à l’ordre constitutionnel, ce qui ne l’a pas préservé des turbulences. Elles ont persisté après l’élection d’Embaló à la magistrature suprême en décembre 2019, pour un mandat de cinq ans. Le terme de son mandat et la date de la prochaine présidentielle sont sujets à controverse.

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