Guinée : deux ans de prison requis contre Aliou Bah pour « offense » à Mamadi Doumbouya

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Aliou Bah est le chef du Mouvement démocratique libéral (MoDel). © DR

Aliou Bah est le chef du Mouvement démocratique libéral (MoDel). © DR

Publié le 3 janvier 2025

Lecture : 1 minute.

Le procureur du tribunal de Kaloum, quartier administratif et des affaires de Conakry, en Guinée, a requis le 2 janvier deux ans de prison ferme contre Aliou Bah, chef du Mouvement démocratique libéral (MoDel). L’opposant avait été arrêté le 26 décembre puis écroué le 30 pour « offense et diffamation » contre le général Mamadi Doumbouya, à la tête d’une junte qui a renversé le président civil Alpha Condé en 2021.

Lors de son procès, Aliou Bah a nié les reproches faits à son encontre et ses avocats ont dénoncé des « accusations fallacieuses ». L’une d’entre eux, Me Houleymatou Bah, a dénoncé dans sa plaidoirie « un procès de la liberté d’opinion ». Depuis son arrestation, des dizaines de personnalités de la société civile et des partis politiques guinéens exigent sa libération immédiate, sans succès pour l’instant. Ils dénoncent les exactions croissantes du pouvoir envers les voix critiques.


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Et ce n’est pas le seul concerné par la répression politique de la junte. En Guinée, deux autres opposants sont portés disparus depuis leur arrestation par des hommes armés en juillet. Par ailleurs, deux officiers, dont l’ancien chef d’état-major de l’armée et ex-numéro deux du régime militaire et un médecin, sont morts dans des circonstances obscures après leur arrestation ces derniers mois. Aussi, un journaliste, Habib Marouane Camara, qui dirige le site Lerevelateur224, a été arrêté le 4 décembre par des hommes en uniforme dans la banlieue de Conakry, selon ses avocats et un syndicat de presse qui affirment ignorer où il se trouve.

Pour ses voeux du Nouvel an, Mamadi Doumbouya a annoncé que l’année 2025 serait une « année électorale cruciale pour parachever le retour à l’ordre constitutionnel », sans donner de date précise pour le déroulement d’éventuelles élections. La junte s’était initialement engagée, sous la pression internationale, à céder la place à des civils élus avant fin 2024 mais elle n’a pas tenu sa promesse.

(Avec AFP)

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