Publié le 28 octobre 2024
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« La souveraineté, c’est dans tous les domaines : économique, social, sportif, politique, militaire. Il n’appartient pas à un pays de nous indiquer qui nous devons inviter, qui ne doit pas être invité, qui doit participer ou non », a déclaré le ministre d’État Bassolma Bazié. Ce dernier s’exprimait depuis la ville de Koudougou (centre), qui accueillait l’arrivée de la troisième étape du Tour du Burkina Faso, qui doit s’achever le 3 novembre.
C’est justement la présence du vainqueur du jour, le Russe Anton Popov et de son équipe le CSKA Moscou, qui pose problème à l’Union cycliste internationale (UCI). Depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, les athlètes russes et biélorusses ne sont plus autorisés à participer aux épreuves du calendrier international de l’UCI.
Le 25 octobre, devant la présence des maillots du CSKA floqués « Russian Army » (armée russe) et de ses six coureurs, l’instance internationale avait annoncé le retrait de cette épreuve de son calendrier officiel. Le Burkina Faso est dirigé depuis plus de deux ans par la junte du capitaine Ibrahim Traoré, qui a tourné le dos aux partenaires historiques du pays – la France en particulier – pour se rapprocher notamment de la Russie.
Le Tour du Faso, course de catégorie 2.2, le plus bas échelon pour une course professionnelle, se tient depuis 1987 et faisait partie des rares courses UCI sur le continent africain. Son parcours a été limité au centre du pays en raison de la situation sécuritaire au Burkina Faso, dont la plupart du territoire est miné par de sanglantes attaques jihadistes. L’édition 2022 avait même été annulée.
(Avec AFP)