Ce soir, les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) ouvrent leurs portes pour une édition très attendue, qui se déroulera du 14 au 21 décembre 2024. Comme chaque année, cet événement emblématique du cinéma arabe et africain promet une programmation riche et variée, attirant cinéphiles, professionnels et amateurs du septième art.
Cette année, le programme se distingue par une sélection de films diversifiés, récents et anciens, dont plusieurs œuvres ayant été primées dans des festivals internationaux prestigieux. Parmi eux, le film iranien Les graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof, couronné de quatre prix au Festival de Cannes, nommé pour le Golden Globe du Meilleur film international et choisi par l’Allemagne pour la représenter aux Oscars 2025. L’Indienne Payal Kapadia présentera All We Imagine As Light, Grand Prix au Festival de Cannes. Le Libanais Arzé, réalisé par Mira Shaib, a remporté deux prix au Festival international du film du Caire.
La sélection comprend également le documentaire égyptien Abu Zaabal 89 de Bassam Mortada, distingué par le Prix du Meilleur Documentaire au Festival International du Film du Caire, ainsi que Inshallah a boy d’Amjad Al Rasheed, lauréat du Gan Foundation Award for Distribution à Cannes. Enfin, L’histoire de Souleymane de Boris Lojkine, primé du Prix du Jury et du Meilleur Acteur dans la section « Un Certain Regard » à Cannes, sera également projeté.
Les films tunisiens ne sont pas en reste, avec plusieurs titres présents en compétition et hors compétition. Parmi eux, Les enfants rouges de Lotfi Achour, récemment récompensé du Meilleur Réalisateur et du Meilleur Film au Festival international du film de la Mer Rouge, Aïcha de Mehdi Barsaoui, qui avait fait sa première au Festival de Venise, et Le Pont de Walid Mattar, sélectionné au Festival international du film du Caire. La scène tunisienne sera également représentée par de nombreuses autres œuvres captivantes.
En outre, les JCC organiseront deux séances spéciales : la première consacrée au film documentaire de Dorra Zarrouk, The Life That Remains, et la seconde présentant en avant-première mondiale sa toute dernière création, Ennafoura « La Maison Dorée ». Cette dernière projection sera un hommage à la cinéaste Salma Baccar.
Un autre moment fort de cette édition sera l’hommage au réalisateur palestinien Hany Abu-Assad. Ce sera l’occasion de redécouvrir ses œuvres marquantes, notamment Omar, Tanit d’Or des JCC 2014 et Prix du Jury Un Certain Regard à Cannes 2013, The Idol, Le chanteur de Gaza, et Paradise Now, nommé pour l’Oscar du Meilleur Film en Langue Étrangère en 2006.
La direction du festival a enfin dévoilé le programme complet des projections, disponible ci-dessous. Le rendez-vous est pris pour une semaine placée sous le signe de l’émotion, de la réflexion et de la célébration du cinéma dans toute sa diversité.
Neïla Driss