Publié le 3 décembre 2024
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Ces 3 et 4 décembre, Joe Biden effectue un déplacement en Angola, destiné à affirmer les ambitions de Washington face à la Chine. Le président américain doit s’entretenir avec son homologue angolais João Lourenço, avant de se rendre à Lobito, ville portuaire à environ 500 kilomètres au sud de Luanda, pour vanter l’investissement emblématique de sa présidence en Afrique, le « Couloir de Lobito ». Il y rencontrera les dirigeants des pays concernés par ce projet, à savoir, outre l’Angola, la RDC, la Zambie et la Tanzanie.
Vitrine des ambitions américaines
Le gigantesque projet de voie ferrée est destiné à acheminer vers le port de Lobito des matières premières stratégiques telles que le cuivre et le cobalt. Ce chantier est « une vraie révolution pour l’engagement des États-Unis en Afrique », a assuré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. « Nous avons l’espoir fervent que la future équipe (…) comprendra comment cela contribuera à plus de sécurité, de prospérité et de stabilité économique pour le continent », a-t-il ajouté.
Le « couloir de Lobito », également soutenu par l’Union européenne, est conçu comme une vitrine des ambitions américaines en Afrique, un continent relativement négligé ces dernières années par la première puissance mondiale, alors que la Chine y investit très lourdement. « Nous ne demandons pas aux pays de choisir entre les États-Unis et la Chine ou la Russie. Nous cherchons simplement des projets d’investissements fiables pour le peuple angolais et les peuples du continent, parce que trop de pays se sont fiés à des investissements irréguliers, et se retrouvent désormais ravagés par les dettes », a dit John Kirby, dans une allusion à Pékin. C’est le cas de l’Angola, endetté à hauteur de 17 milliards de dollars auprès de la Chine, soit 40% du total de sa dette.
Joe Biden avait promis en 2022 de se rendre en Afrique. Il s’est rendu en Égypte cette année-là pour participer à une conférence de l’ONU sur le climat, mais n’avait pas encore tenu sa promesse d’une visite officielle seulement consacrée aux relations entre l’Amérique et les pays africains. Son voyage est le premier du genre d’un président américain sur le continent depuis 2015. Par ailleurs, jamais un chef d’État de la première puissance mondiale ne s’était rendu en Angola.
(Avec AFP)