La douane tunisienne amorce une révolution dans ses services avec le déploiement progressif du système d’information douanier « SINDA2 » prévu à partir de 2025.
Ce projet phare, qui s’inscrit dans le cadre du programme GovTech de transformation digitale des services publics, vise à moderniser en profondeur les processus douaniers tout en renforçant leur efficacité, leur transparence et leur rapidité.
Selon Lilia Latrach, colonelle à la douane et coordinatrice générale du projet, ce nouveau système permettra de simplifier les procédures et de numériser tous les services douaniers, avec pour objectif ultime l’élimination totale de l’utilisation du papier.
S’exprimant lors d’un colloque national organisé le jeudi 12 décembre 2024, elle a souligné que cette initiative contribuera à améliorer l’efficacité du travail des douanes et à apporter des bénéfices significatifs aux entreprises et aux citoyens en facilitant les échanges commerciaux, en réduisant les coûts et en raccourcissant les délais.
Une douane sans papier
Le directeur général de l’École Nationale des Douanes, Abdelkrim Abidi, a rappelé que la transformation digitale est une nécessité pour permettre aux entreprises tunisiennes de collaborer efficacement sur les plans national et international. « Ce projet répond aux attentes des opérateurs économiques en matière de rapidité, de simplicité et de gouvernance », a-t-il précisé.
Le système SINDA2 repose sur l’acquisition et l’installation d’une plateforme informatique moderne qui intègre des technologies avancées pour améliorer les performances des opérations douanières. Ce dispositif favorisera également l’interopérabilité avec d’autres systèmes d’information publics, contribuant ainsi à renforcer la coordination entre les différents organismes impliqués.
Le porte-parole de la direction générale de la douane, Chokri Jabri, a rappelé que la douane tunisienne s’est engagée depuis 2021 dans un processus de numérisation de ses opérations, un projet qui se poursuivra jusqu’en 2026. « Le système SINDA2 profitera non seulement aux opérateurs économiques et aux structures douanières, mais aussi aux Tunisiens résidant à l’étranger », a-t-il déclaré. Il a également souligné que ce système contribuera à renforcer la gouvernance et à lutter efficacement contre la corruption.
Un modèle régional
Avec la mise en place de SINDA2, la douane tunisienne aspire à devenir un modèle régional en matière de modernisation administrative. En numérisant l’ensemble de ses services et en facilitant l’accès aux informations pour les entreprises comme pour les citoyens, elle entend renforcer la compétitivité économique du pays tout en simplifiant les formalités douanières.
Ce projet, ambitieux et novateur, illustre la volonté de la Tunisie de s’adapter aux défis technologiques et aux exigences d’une économie globalisée.