Le Premier ministre français, Michel Barnier, a proposé mercredi de « restreindre davantage l’octroi de visas » pour les pays qui refusent de réadmettre leurs ressortissants en situation irrégulière en France, dans le cadre d’un nouveau durcissement de la politique migratoire.
Cette mesure concrète vise notamment, sans les nommer explicitement, les pays du Maghreb, qui rechignent à délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires à l’expulsion de leurs ressortissants.
« La France ne maîtrise plus de manière satisfaisante sa politique migratoire », a déclaré M. Barnier lors d’une conférence de presse, annonçant que son gouvernement proposerait également de « faciliter la prolongation exceptionnelle de la rétention des étrangers en situation irrégulière, pour mieux exécuter les obligations de quitter le territoire français » (OQTF).
Ces propositions surviennent trois semaines après le meurtre d’une étudiante à Paris, dont le suspect, un ressortissant marocain, était visé par une OQTF non exécutée.
En 2021, la France avait déjà réduit de 50 % les visas pour l’Algérie et le Maroc, et de 30 % pour la Tunisie.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est dit favorable à la révision de certains accords bilatéraux, notamment avec l’Algérie, facilitant la venue de ressortissants étrangers.