Une délégation italienne du Plan Mattei, accompagnée de représentants d’Enel et Eni, s’est rendue à Tunis pour lancer un projet pilote de production d’hydrogène vert en Tunisie. La délégation a rencontré la ministre tunisienne de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet, et le secrétaire d’État à la Transition Énergétique, Wael Chouchane.
Ce projet pilote italo-tunisien s’inscrit dans le cadre du Plan Mattei pour l’Afrique et vise à développer la filière de l’hydrogène vert en Tunisie, rapporte l’agence Ansa. L’initiative prévoit une collaboration étroite avec des entreprises et opérateurs tunisiens, favorisant ainsi le transfert de compétences. Des partenariats avec des centres de recherche et universités tunisiennes et italiennes sont également envisagés.
Sur la page Facebook du ministère de l’Industrie, on peut lire que Fatma Thabet se félicite de cette nouvelle collaboration et souligne « l’importance de promouvoir la production d’énergie renouvelable et la production d’hydrogène vert, afin de réduire les émissions de gaz verts et de passer à une économie verte à faible émission de carbone ».
Rappelant que l’intérêt pour l’hydrogène vert dans la région est croissant, TotalEnergies a récemment annoncé un accord avec l’électricien autrichien Verbund pour un projet majeur dans le sud de la Tunisie. Baptisé « H2 Notos », ce projet vise une production initiale de 200 000 tonnes d’hydrogène vert par an, avec un objectif à long terme d’un million de tonnes annuelles.
Ces initiatives s’inscrivent dans une dynamique régionale de développement de l’hydrogène vert, une source d’énergie prometteuse mais dont la production nécessite d’importantes ressources en eau. La Tunisie pourrait ainsi devenir un acteur clé dans la transition énergétique méditerranéenne, avec le projet pilote italo-tunisien ouvrant la voie à une coopération renforcée dans ce domaine.