La Tunisie mise sur construction de nouveaux barrages

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A l’heure où la Tunisie souffre d’un déficit inquiétant en eau, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, a annoncé, jeudi 14 novembre 2024 la planification de la construction de cinq nouveaux barrages.

La construction de ces cinq barrages entre dans le cadre du programme national visant à augmenter la capacité de mobilisation des ressources en eau de surface, actuellement estimée à 93%. Ces nouveaux barrages incluront Tessa, Raghai, El Malah supérieur, Siliana 1 et Boulaaba.

Barrages et stations de dessalement

Lors de la session parlementaire à Bardo consacrée au budget de 2024, le ministre a également mentionné l’achèvement de cinq autres barrages, dont Mellègue au Kef, Saida à la Manouba, Kalaâ Kebira à Sousse, Douimis à Bizerte et Khalled à Béja.

Outre la construction de barrages, la Tunisie prévoit de poursuivre l’expansion des stations de dessalement et ce, en réponse aux défis croissants de l’eau. Le programme inclut la conversion de systèmes d’eau complexes et l’élargissement de l’usage des eaux usées traitées pour l’irrigation agricole.

Le ministre a d’ailleurs souligné que les eaux de surface constituent l’une des ressources vitales les plus importantes, indiquant que les projets de détournement de l’eau et l’augmentation de la capacité des barrages a été achevée, comme le dessalement des barrages de Nabhana et de Siliana et le transfert des eaux du barrage de Berbera vers les régions du Kef et de Siliana.

Dans ce contexte, Ben Cheikh a évoqué les projets de dessalement de l’eau de mer entrés en exploitation en 2024, notamment celui de Zarat et de Sfax d’une capacité totale de 150 mille m3/ jour, ajoutant que son département œuvre à accélérer la réalisation de la station de Sousse.

En outre, l’augmentation de la capacité des stations de Djerba, de Zarat, de Sfax et de Sousse a été programmée et l’élaboration des études relatives à la réalisation de stations de dessalement à Mahdia et Zarzis, lancée.

Concernant les parcs aquatiques ou groupements hydrauliques, il a indiqué que le taux d’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales avait atteint 95,2% à la fin de 2023, dont environ 54,6% par l’intermédiaire de la Société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau (SONEDE), en plus de fournir plus de 2400 établissements publics, dont écoles primaires et secondaires, hôpitaux et mosquées.

Les défis de la SONEDE

Toujours selon le ministre, la SONEDE a préparé un programme pour faire face au pic de consommation et réduire le déficit hydrique, représenté par l’achèvement des usines de dessalement de l’eau de mer.

La SONEDE poursuit, par ailleurs son programme de forage, d’équipement et de connexion de puits. Ainsi 41 puits ont été réalisés sur 57 puits programmés, a révélé le ministre outre son programme de réhabilitation et de modernisation des réseaux ainsi que l’élaboration d’un programme de recours aux énergies renouvelables pour la production et le transfert des eaux.

Code des eaux et numérisation

Le ministre a, en outre, fait remarquer que le Projet du Code des eaux dont l’élaboration touche à sa fin accorde la priorité à la numérisation de la gestion des ressources en eau pour une meilleure efficacité des politiques hydrauliques.

 

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