De Raoul à Gérard Moati, c’est une histoire de couscous qui a commencé avec une minoterie en 1938 et se poursuit avec un restaurant marsois dédié au plus traditionnel des plats tunisiens.
Depuis 2015, le restaurant L’Arbre à Couscous a été à l’origine d’une couscousmania qui trouve sa source et sa vigueur dans la démarche innovante et généreuse de Gérard Moati.
Toutes les semaines, cette table propose des déclinaisons traditionnelles du couscous qui est préparé à l’agneau, au poisson, aux boulettes, au kadid ou au osban.
L’Arbre à Couscous invite également les gourmets à savourer un délicieux couscous merguez aux courges et fèves, un couscous au poulpe et un couscous à l’encre de seiche. Un couscous marocain figure également à la carte de cet établissement qui offre un choix de cinq graines différentes et des légumes à volonté.
Ce bar à couscous qui va bientôt célébrer ses dix ans d’existence, possède un ancrage direct à la longue tradition initiée par le Couscous Drapeau dont le fondateur est l’ancêtre de Georges Moati.
Le couscous Drapeau est une des marques les plus réputées en Tunisie. Durant de longues années, elle a offert aux familles des grains de couscous de qualité.
Ce label du bon couscous a été créé en 1938 à l’initiative de Raoul Moati qui, de la minoterie qu’il tenait à Ben Arous, s’est lancé dans la production de couscous industriel dont il a été le premier à entrevoir le potentiel.
Fils de David et Clara Moati, Le sieur Raoul était un homme d’une délicatesse et d’une gentillesse exemplaires. Sa soeur aînée Marie et son frère cadet Jules complétaient une fratrie solidaire.
La mémoire de ce couscous Drapeau a été bien préservée et même revigorée ces dernières années avec l’initiative de Gérard Moati, le fils de Raoul, d’ouvrir à la Marsa, l’enseigne « L’arbre à couscous ».
Quant au couscous Drapeau proprement dit, il continue son bonhomme de chemin avec ses trois variétés fine, moyenne et à grosses graines. Une belle histoire dont la continuité laisse rêveur! Comme quoi, la transmission entre les générations n’est pas un vain mot.