Déjà visé par plusieurs accusations, notamment la « formation d’une entente terroriste » et le « complot contre la sûreté de l’État », le blogueur Thameur Bdida, recherché depuis octobre dernier, et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international, a été condamné à une nouvelle peine de prison.
La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes auprès du Tribunal de première instance de Tunis a condamné, par contumace, Thameur Bdida à 23 ans de prison ferme, rapporte ce lundi 30 décembre 2024 Mosaique fm.
Le blogueur a écopé de dix ans de prison pour « usage des systèmes de télécommunications pour la diffusion de fausses informations » et a été condamné à treize ans d’incarcération pour des « soupçons d’appartenance à un groupe terroriste ».
C’est en octobre 2024 que le Pôle judiciaire antiterroriste a ouvert une information judiciaire à l’encontre de Thameur Bdida, blogueur vivant à l’étranger, pour plusieurs accusations, notamment la « formation d’une entente terroriste » et le « complot contre la sûreté de l’État ».
Thameur Bdida aurait incité à la désobéissance et menacé de collaborer avec des entités étrangères pour entraver l’octroi d’aides à la Tunisie, cherchant ainsi à nuire à son économie. Les charges font suite à des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, jugées attentatoires aux institutions de l’État.
Cette démarche fait suite à l’ouverture d’une enquête le 2 octobre 2024, en réaction aux publications de Bdida. Un mandat d’arrêt international avait été lancé à son encontre et contre d’autres personnes impliquées.
Le 25 octobre 2024, la deuxième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis l’a condamné ainsi qu’un autre prévenu à une peine de neuf ans de prison pour des charges liées à des actes de fraude et de vol, commis en utilisant des fonctions officielles alors que Thameur Bdida a été licencié du secteur pénitentiaire en 2016.
Il y a quelques jours, le procureur militaire de Sfax a ordonné l’ouverture d’une enquête visant Thameur Bdida, un ancien agent pénitentiaire vivant à l’étranger, ainsi que d’autres éventuels complices pour des infractions à plusieurs lois relatives à la sécurité de l’État et à la défense nationale.