Le Festival international du film du Caire rend hommage à feu Mostafa Fahmy, figure emblématique du cinéma égyptien

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Le Festival international du film du Caire exprime sa profonde tristesse suite à la disparition de l’acteur égyptien Mostafa Fahmy, frère du célèbre acteur Hussein Fahmy, président du festival.

Le Festival international du film du Caire exprime sa profonde tristesse suite à la disparition de l’acteur égyptien Mostafa Fahmy, frère du célèbre acteur Hussein Fahmy, président du festival. Véritable icône, Mostafa Fahmy laisse derrière lui une carrière impressionnante, riche d’un héritage artistique gravé dans l’histoire du cinéma et de la télévision, tant en Égypte qu’à l’international. Au cours de ses décennies d’activité, il a su capter le cœur des spectateurs par son charisme, son talent, et sa dévotion pour l’art.

Un début modeste pour une carrière flamboyante

Né dans une famille au fort ancrage artistique, Mostafa Fahmy a fait ses premiers pas dans le monde du cinéma comme assistant photographe sur le film Amirat Hobi Ana en 1974. Ce rôle préliminaire marquait déjà le début d’une passion inébranlable pour le septième art. Son talent ne tarde pas à être remarqué, et très vite, il accède aux devants de la scène avec des rôles marquants qui le propulsent sous les feux de la rampe.

C’est avec le film Ayna aqly?/Où est mon esprit? qu’il entame sa carrière d’acteur à succès, dans les années 1970. Sa capacité à incarner des personnages profonds et émotionnellement complexes lui permet de se distinguer et de s’imposer dans un cinéma en pleine transformation, où les nouvelles voix et les récits audacieux prenaient le pas.

Une filmographie prestigieuse

Au cours de plus de cinquante ans de carrière, Mostafa Fahmy a joué dans un nombre impressionnant de films ayant marqué les mémoires, devenant une véritable légende dans le paysage culturel égyptien. Parmi ses œuvres les plus emblématiques, on peut citer Wajh li wajh/Face à face (1976), Liman tachrouqou al chams/Pour qui brille le soleil (1976), Hob fi ghorfat al inach/L’amour en salle de soins intensifs (1985), Mawad ma el qadar/Rendez-vous avec le destin (1987), Qamar Al Zaman (1976), Qasr fil hawa/Un château dans les nuages (1978) et enfin Ahla el kahf/Les gens de la grotte (2024).

Dans chacun de ces rôles, Mostafa Fahmy s’illustre par sa capacité à toucher des thèmes universels, que ce soit l’amour, la rédemption, la justice ou la fatalité. Ses performances nuancées et sincères dans des films tels que Kollohom fil nar/Tous vont en enfer (1978), Bint ghayr kol il banat/Une fille pas comme les autres (1978), ou encore Al Nadam/Regret (1978), lui valent non seulement l’estime de ses pairs, mais aussi l’admiration des critiques et du public.

L’acteur a ainsi contribué à l’essor du cinéma égyptien, se plaçant aux côtés des grands noms de l’époque, et ajoutant à chaque projet une touche personnelle qui le distingue. Avec plus de cinquante films à son actif, son travail est autant un héritage qu’une célébration du cinéma égyptien, résonnant dans la mémoire collective bien au-delà des frontières du pays.

Une présence marquante dans les foyers égyptiens grâce à la télévision

Si sa carrière cinématographique est impressionnante, Mostafa Fahmy a également conquis le petit écran en Égypte. Acteur polyvalent, il a incarné des personnages aux destins variés, captivant le public avec des interprétations riches en émotion dans des séries telles que Al rajoulou alladhi ohibouhou/L’homme que j’aimais (1979), Al rihla 83/Le voyage 83 (1983), Bint sayadat al wazir/La fille de M.Le ministre (1992), Rijel Fil Assifa/Des hommes dans la tempête (1994), Ahlem el banat/Les rêves des filles (2004), Ma’moun wa shorakah/Mamoun et associés (2016)…

Ses rôles télévisés lui permettent de s’adresser directement au public égyptien, abordant des thèmes sociaux forts et des questions existentielles qui résonnent dans la vie quotidienne. Dans des séries telles que Bardis (1985), Al hob wa achy okhra/L’amour et d’autres choses (1986), Al dhabet wal mojrem/L’officier et le criminel (1987), et Hayet Al Johary (1997), Mostafa Fahmy met en avant la complexité de la condition humaine, explorant des aspects psychologiques, sociaux et moraux avec une profondeur remarquable.

Un héritage impérissable

Mostafa Fahmy a consacré sa vie à l’art et à l’expression de la culture égyptienne, tant au cinéma qu’à la télévision. Son influence s’étend au-delà de son époque et continue d’inspirer les nouvelles générations d’acteurs et de réalisateurs. Sa capacité à se réinventer, à toucher le cœur de ses spectateurs et à incarner une diversité de rôles fait de lui une figure emblématique, une référence dans le monde du divertissement arabe.

Sa disparition laisse un vide immense dans l’industrie cinématographique, mais son œuvre, elle, reste intacte, prête à être redécouverte par chaque nouvelle génération de cinéphiles. Le Festival international du film du Caire adresse ses sincères condoléances à sa famille, à ses fans, et à tous ceux qui ont apprécié et admiré l’homme et l’acteur exceptionnel qu’il fut.

Mostafa Fahmy repose désormais dans la mémoire collective, là où son héritage brillera éternellement.

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