Publié le 12 octobre 2024
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« Le métier de président a beau être pour certains une rente de situation, il est tout sauf une assurance tous risques », constate François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique, qui a choisi, dans La Semaine de JA sur RFI, de revenir sur notre infographie « Les revers de fortune des ex-présidents » qui donne à voir la situation de ces puissants tombés de leur piédestal.
Il y a les exilés : le Centrafricain François Bozizé, le Guinéen Alpha Condé ou encore le Tunisien Moncef Marzouki. Il y a ceux qui ont été condamnés et sont aujourd’hui sous les barreaux, à l’instar du Libérien Charles Taylor et du Soudanais Omar el-Béchir, incarcéré dans son pays mais dont la Cour pénale internationale réclame toujours l’extradition. Il y a aussi ceux qui sont placés en « résidence surveillée », comme le Nigérien Mohamed Bazoum, privé de liberté depuis qu’il a été victime du putsch mené par le général Abdourahamane Tiani.
Alternances démocratiques problématiques
Au-delà des situations individuelles de ces ex-puissants désormais tombés de leur piédestal, cet état des lieux appelle un autre constat, souligne François Soudan : « Cela démontre à quel point la notion d’alternances pacifiques et démocratiques, sur le continent, est toujours aussi fragile. » Et le directeur de la rédaction de JA de s’interroger : « Faudra-t-il bientôt ajouter à cette liste les noms de Joseph Kabila et de Macky Sall, qui se trouvent aujourd’hui l’un en Afrique du Sud, l’autre au Maroc ? L’avenir le dira. »
La Semaine de JA est à retrouver chaque samedi sur les ondes de RFI et en intégralité sur le site de Jeune Afrique.