Le parquet de Médenine a officiellement lancé une enquête judiciaire suite au tragique naufrage d’une embarcation de migrants survenu au large de Djerba, le lundi 30 septembre 2024. Le drame, qui a déjà causé la mort de 15 personnes, dont 3 nourrissons, suscite une vive émotion et met en lumière les dangers toujours présents des traversées clandestines.
Selon le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Médenine, Fathi Baccouche, l’enquête portera sur deux axes principaux : l’identification des responsables de cette tentative de migration illégale et la poursuite des recherches pour retrouver les disparus.
Les premiers éléments de l’enquête révèlent que l’embarcation a quitté la plage El Hachani, à Houmt Souk, peu avant l’aube, à 5h15 du matin, avec une cinquantaine de personnes à bord.
Un bilan lourd et dramatique
Parmi ces passagers, 31 ont pu être secourus par les équipes de la Garde maritime, dont la réactivité a permis d’éviter un bilan encore plus lourd. Cependant, 15 corps sans vie ont été repêchés, parmi lesquels 3 nourrissons et 4 femmes. La majorité des passagers étaient des Tunisiens, accompagnés de deux ressortissants étrangers.
Le général Houssemeddine Jebabli, porte-parole de la Garde nationale, a précisé que l’alerte a été donnée par un survivant, qui a réussi à rejoindre la côte et s’est présenté à un poste de contrôle de sécurité situé dans la zone touristique de Djerba. Grâce à son témoignage, les opérations de secours ont pu être rapidement mises en place.