Publié le 14 octobre 2024
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La deuxième édition du classement 30 Mining Impact Champions réalisé par notre confrère Africa Business+ (un média du groupe Jeune Afrique) en partenariat avec le cabinet de consulting EY, qui sort cette semaine, révèle une percée en matière de transparence de la part des majors de l’industrie minière sur le continent.
Près d’une dizaine de sociétés ont en effet accepté de répondre à l’enquête qui entend évaluer et comparer l’impact économique local de ces acteurs en Afrique. L’an dernier, seules deux sociétés avaient accepté de répondre au questionnaire. Une amélioration qui profite mécaniquement à la qualité des données comparées. L’indice qui permet de construire le classement s’est notamment enrichi d’une dimension « sourcing local », qui intègre l’ensemble des achats effectués auprès des entreprises des pays d’opération tout au long de l’année. Un item qui s’ajoute aux contributions fiscales, aux contributions sociales et à l’emploi créé sur place.
16,2 milliards de dollars de taxes collectés
L’enquête met également en valeur les investissements et actionnaires locaux, ainsi que le niveau de transformation de minerais sur le continent. L’un des enseignements marquants est le montant cumulé versé aux États africains par les compagnies minières sous forme de taxes en 2023, équivalant 16,2 milliards de dollars. Un chiffre en hausse par rapport à l’an dernier malgré des baisses significatives enregistrées en Afrique du Sud, notamment dues à la chute des prix du charbon.
Quant aux données des entreprises qui n’ont pas souhaité communiquer leurs chiffres, elles ont été obtenues du côté de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), toutefois moins exhaustive en la matière que l’enquête réalisée par AB+. Résultat, avec sept nouveaux entrants, dont Ivanhoe Mines, Eramet ou B2Gold, le classement comprend désormais la quasi-totalité des grands noms du secteur sur le continent.
Un classement exhaustif
À noter que les compagnies originaires du Canada ont été les plus promptes à divulguer leurs données puisque 66 % de celles qui ont été sollicitées ont répondu. A contrario, aucune compagnie américaine ni aucune compagnie chinoise n’a accepté de répondre au questionnaire. Enfin, une seule compagnie sud-africaine sur les six figurant dans le classement a communiqué ses chiffres. À ce jeu-là, forcément, le classement que vous pouvez retrouver ici a logiquement favorisé les premières citées.