A l’occasion du 72ᵉ anniversaire de l’assassinat du leader syndical Farhat Hached, l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a réaffirmé son rejet de toute atteinte aux droits et libertés fondamentaux, en particulier le droit syndical et le droit de grève.
Dans un communiqué publié hier, mardi 3 décembre 2024, l’UGTT appelle au retrait du décret 54 le considérant comme une menace pour les libertés et qualifiant les restrictions actuelles de dérives autoritaires.
La Centrale syndicale appelle à la reprise du dialogue social et à la tenue de négociations sérieuses pour les majorations de salaires, pour réformer la législation du travail, adapter le système fiscal afin de mieux protéger les travailleurs face à la flambée des prix et à la baisse du pouvoir d’achat, et mettre fin au travail précaire en régularisant la situation de milliers de travailleurs soumis à la sous-traitance illégale.
L’UGTT appelle également à un soutien de l’État aux produits de base en maintenant les subventions pour compenser les salaires insuffisants, en appliquant les accords signés pour la mise en œuvre des conventions de février 2021 et septembre 2022, tout en annulant le décret 21, jugé préjudiciable aux droits syndicaux.
Le syndicat appelle également à la tenue de négociations salariales périodiques en réactivant celles qui concernent la fonction publique et en mettant à jour les conventions collectives du secteur privé. L’UGTT appelle aussi à garantir les droits des retraités et à ajuster leurs pensions.
L’UGTT a souligné l’urgence de ces réformes pour faire face aux difficultés économiques croissantes.