Lors d’un sommet à Chypre réunissant les pays méditerranéens de l’Union européenne (Med9), Emmanuel Macron a vivement dénoncé les frappes israéliennes qui ont touché des Casques bleus de l’ONU dans le sud du Liban.
Selon le président français, ces attaques sont « tout à fait inacceptables », affirmant que la France ne tolérerait pas qu’elles se reproduisent. L’incident, qui s’est déroulé la veille, a fait deux blessés parmi les Casques bleus indonésiens déployés dans la région dans le cadre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). Cette attaque a suscité une indignation internationale, plusieurs pays condamnant fermement les actions de l’armée israélienne. Rome a même évoqué la possibilité de « crimes de guerre », et Paris a convoqué l’ambassadeur d’Israël en France pour s’expliquer.
Dans son intervention, Emmanuel Macron a également abordé la question des ventes d’armes. Il a estimé que « cesser les exportations d’armes » vers les zones de conflit, notamment Gaza et le Liban, était « l’unique levier » pour mettre un terme aux hostilités. Il a cependant précisé que cette mesure ne visait pas à désarmer Israël, mais à réduire l’escalade des violences. « La France et d’autres dirigeants ici présents appellent à l’arrêt de ces exportations, car c’est la seule manière de stopper les combats », a-t-il déclaré.
Les dirigeants des pays méditerranéens, dont la France, l’Italie, l’Espagne, la Grèce, et le Portugal, ont également souligné l’importance d’un cessez-le-feu immédiat. Ils ont appelé à une fin des hostilités et à la reprise des négociations pour parvenir à une solution durable dans la région. Le président chypriote, Nikos Christodoulides, a exprimé en conclusion du sommet la volonté collective de ces pays de contribuer à la stabilité et à la paix dans cette zone en proie à des tensions récurrentes.
