Publié le 24 novembre 2024
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Les ministres chargés de la Sécurité du Mali, du Burkina Faso et du Niger, les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), se sont réunis vendredi 22 novembre à Bamako, avec « pour objectif de valider les spécifications ethniques harmonisées des documents de voyage et d’identité (passeport et carte nationale d’identité) afin de favoriser la libre circulation des personnes et des biens dans une dynamique d’intégration plus poussée », selon un communiqué commun, publié également sur le réseaux sociaux. Cette réunion fait suite à une précédente rencontre entre experts qui s’est tenue à Bamako les 2 et 3 octobre.
Soumis à l’approbation des chefs d’État
« Les ministres ont rappelé la nécessité de poser des actes concrets allant dans le sens de faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace AES », dit le communiqué, signé par les ministres de la Sécurité Mahamadou Sana (Burkina), Daoud Aly Mohammedine (Mali) et Mohamed Toumba (Niger), qui ajoute que les documents de voyage et d’identité « harmonisés seront soumis aux chefs d’État », Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et Abdourahmane Tiani, pour leur approbation.
Les trois États ont par ailleurs signé, jeudi 21 novembre à Niamey, un protocole d’accord sur la fin des frais d’itinérance des communications téléphoniques, appelés « roaming ». Cet accord lève ces frais entre leurs opérateurs de téléphonie mobile. La « confédération » de l’AES compte environ 72 millions d’habitants.
Dans le même temps, les militaires au pouvoir ont choisi de tourner le dos à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France – ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture –, se sont rapprochés de Moscou et éloignés de plusieurs de leurs voisins, dont la Côte d’Ivoire et le Bénin, qu’ils accusent de chercher à les déstabiliser.
(avec AFP)