Les manifestants, issus de divers milieux politiques et de la société civile, ont exprimé leur opposition à cette initiative, la qualifiant de menace pour les libertés et les fondements de l’État.
Le Réseau tunisien pour les droits et libertés, organisateur de la manifestation, avait déjà alerté l’opinion publique quelques jours plus tôt, qualifiant la proposition de « précédent dangereux ». Selon eux, cette révision, survenant en pleine campagne électorale, vise à limiter les compétences du tribunal administratif en matière de contentieux électoraux, compromettant ainsi l’intégrité du processus électoral.
Des slogans dénonçant le recul des libertés et l’emprisonnement de figures politiques ont été scandés par les participants. Parmi ces derniers, on comptait plusieurs personnalités de l’opposition, ainsi que des membres de partis politiques comme le Parti des Travailleurs et le Parti socialiste.
La manifestation s’est prolongée par une tentative de marche vers le ministère de l’Intérieur, rapidement bloquée par un dispositif sécuritaire installé par les forces de l’ordre. Des heurts mineurs ont éclaté entre les manifestants et la police, alors que des barrières empêchaient l’accès à la rue de Marseille, entraînant des moments de tension sur l’avenue Habib Bourguiba.