Maputo ville morte, la contestation de la victoire du Frelimo ne faiblit pas

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Des policiers anti-émeutes sur l’avenue Eduardo Mondlane à Maputo, le 7 novembre 2024. © ALFREDO ZUNIGA / AFP

Des policiers anti-émeutes sur l’avenue Eduardo Mondlane à Maputo, le 7 novembre 2024. © ALFREDO ZUNIGA / AFP

Publié le 8 novembre 2024

Lecture : 2 minutes.

Ce 7 novembre, des policiers mozambicains doublés de l’armée, de blindés et de chiens ont dispersé à l’aide de gaz lacrymogène les milliers de manifestants descendus dans les rues de Maputo à l’appel du principal opposant, Venancio Mondlane, qui dénonce depuis l’étranger les résultats des élections qui ont vu la victoire du candidat du Front de libération du Mozambique (Frelimo), Daniel Chapo.

Le bras de fer politique et judiciaire entre le candidat à la présidentielle et le parti au pouvoir s’est traduit toute la journée par des feux de poubelle et des jets de pierre contre les forces de l’ordre dans plusieurs quartiers. « Il y a une atmosphère révolutionnaire », a affirmé Venancio Mondlane dans un entretien à l’AFP. « Nous sommes au bord d’une transition historique et politique unique dans le pays. »

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Crédité de 20 % des voix par les résultats officiels, l’opposant revendique la victoire aux élections générales du 9 octobre. Un scrutin entaché de multiples irrégularités, selon les observateurs, et contesté dans la rue. Au moins 20 personnes ont trouvé la mort dans ces affrontements, selon le Haut Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU. « Ce ne sont pas des morts, ce sont des meurtres », a dénoncé Venancio Mondlane, en accusant le Frelimo de se maintenir au pouvoir « par la force » et le « terrorisme d’État ». « L’objectif n’est pas du tout de prendre le pouvoir par la force, ni de faire un quelconque coup d’État », a-t-il également assuré.

« Plus de valeur vivant que mort »

Après avoir annoncé sa participation, Mondlane, ancien animateur de télévision de 50 ans, a annoncé à l’AFP qu’il ne serait finalement pas à Maputo ce 7 novembe, expliquant avoir quitté le continent par crainte pour sa sécurité. « Tout le monde, dans 99 % des messages, me dissuadait d’aller à Maputo (…) Certains m’ont même dit que j’avais plus de valeur vivant que mort », a-t-il expliqué.

D’après l’ONG anticorruption Public Integrity Center (CIP), les élections générales du 9 octobre sont « les plus frauduleuses depuis 1999 ». Les observateurs électoraux avaient signalé des irrégularités avant, pendant et après le vote, notamment des « altérations injustifiées de résultats ».

(Avec AFP)


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