Maryse Lokossou : « Nous voulons mobiliser l’épargne de la diaspora pour la réinvestir au Bénin » 

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Publié le 18 novembre 2024

Lecture : 2 minutes.

Avec un budget global de près de 1 000 milliards de francs CFA en 2023, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), est le principal acteur financier de l’État béninois dans sa politique d’investissements. Entre 2022 et 2023, le bilan total de l’institution est passé de 855,7 à 958,7 milliards de francs CFA, soit une hausse de 12 %. Ces ressources, pour massives qu’elles paraissent, sont-elles suffisantes pour financer les ambitions affichées par Patrice Talon ? « Malgré les défis rencontrés tout au long de l’année, notamment ceux liés à la volatilité des marchés financiers internationaux et à la hausse des coûts énergétiques, la CDC Bénin a maintenu sa capacité à générer des rendements sur le long terme », estimait, en septembre dernier, Romuald Wadagni, ministre béninois de l’Économie et des Finances, et président du Conseil de surveillance de l’institution.

En quête de nouvelles ressources

Il n’en reste pas moins que la CDC est lancée dans un vaste mouvement de quête de nouvelles sources de financements, détaille Maryse Lokossou, directrice générale de l’institution, dans l’entretien en vidéo qu’elle a accordé à Jeune Afrique, en octobre dernier, en marge de l’Africa Day qui s’est tenu à Paris. Nommée à la tête de la CDC en juillet 2023, après avoir, pendant deux ans, dirigé le cabinet du Béninois Serge Ékué à la présidence de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), elle décline les piliers de la stratégie qu’elle s’emploie à déployer pour trouver des marges de manœuvre budgétaires supplémentaires.


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« La volonté du président Patrice Talon était de construire un modèle qui permet de capter un certain nombre de ressources locales qui, aujourd’hui, sont considérées comme « oisives », ou insuffisamment exploitées », explique Maryse Lokossou. Dans sa ligne de mire : améliorer la collecte des ressources auprès des contributeurs « traditionnels », de la Caisse nationale de sécurité sociale aux professions assermentées qui collectent les ressources fiscales auprès des entreprises et des particuliers. 

Favoriser le « Made in Bénin »

Autre axe : la diversification du portefeuille de la CDC. « Nous travaillons à capter l’épargne de la diaspora et à la réinvestir dans des projets d’intérêt général et de développement durable », explique la dirigeante de l’institution, qui évoque également les travaux en cours en vue de la mise en place du « premier fonds de pension de retraite complémentaire béninois » et le lancement de produits destinés à « capter l’épargne informelle ».

Autant de fonds qui seront ensuite réinvestis dans les nombreux secteurs où intervient la CDC, de la Santé au numérique en passant par l’agriculture. L’un des objectifs et, en particulier, est de renforcer le « Made in Bénin », via le soutien financier à des projets industriels permettant la création de valeur ajoutée au niveau local. « L’objectif est clair : transformer les matières premières locales, comme le coton et la noix de cajou, afin de créer de la valeur ajoutée sur place et générer des emplois », fixe Maryse Lokossou, qui cite, à titre d’exemple, la zone industrielle de Glo-Djigbé.

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