Plusieurs hôpitaux se trouvaient au dix-neuvième siècle dans la médina de Tunis. Transférés hors de la ville historique, ils existent encore de nos jours.
Comment aborder l’histoire des hôpitaux dans la médina de Tunis sans évoquer en premier lieu l’actuel hôpital Aziza Othmana ? Cette institution réservée aux Tunisiens de confession musulmane a été créée sous le nom Hôpital Sadiki en 1893 et s’est établie dans les bâtiments d’une ancienne caserne ottomane édifiée au dix-huitième siècle.
Aujourd’hui, cet hôpital est le plus important de la médina et s’est agrandi en annexant plusieurs autres édifices à l’instar de la médersa Youssef Dey.
Dans le passé, la médina comptait sur un autre établissement sanitaire : l’hôpital Saint-Louis qui avait été créé par l’abbé François Bourgade en 1843 et qui était installé dans une autre ancienne caserne ottomane à la rue Sidi Ali Azzouz.
Notons en outre la présence d’un hôpital italien, l’Ospedale coloniale italiano qui se trouvait à la rue Zaouia El Bokria et avait été établi en 1890. Citons également l’hôpital israélite qui avait été installé dans l’ancien Palais Khaznadar entre Bab Souika et Halfaouine.
La plupart de ces établissements sanitaires ont été transférés hors de la médina au début du vingtième siècle. Ainsi l’hôpital Saint-Louis a été l’embryon de ce qui allait devenir l’hôpital civil français sur les hauteurs de la Rabta.
De même, l’actuel hôpital Habib Thameur a longtemps été l’hôpital italien de Tunis, né dans le sillage de l’Ospedale coloniale italiano.
Par ailleurs, c’est aussi à la fin du dix-neuvième siècle qu’un hôpital militaire a vu le jour en 1886 dans l’actuel quartier d’El Omrane. Enfin, c’est en 1904 que l’Institut Pasteur a été installé dans les locaux qu’il continue à occuper au Belvédère.