Lors du sommet des BRICS à Kazan, Vladimir Poutine s’est retrouvé dans une situation délicate, confronté aux appels de ses partenaires à une résolution pacifique du conflit en Ukraine. Cette réunion, la plus importante tenue en Russie depuis le début de l’invasion en 2022, a mis en lumière les divergences au sein de l’alliance.
Le président chinois, Xi Jinping, bien que lié à Moscou par un partenariat qualifié de « sans limites », a lancé un message clair contre l’escalade des combats. Il a insisté sur trois principes fondamentaux : éviter l’expansion du conflit, freiner les violences et ne pas alimenter les tensions. De son côté, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a appelé à la négociation pour prévenir l’escalade, tandis que le Premier ministre indien, Narendra Modi, a souligné la nécessité du dialogue et de la diplomatie, plutôt que de la guerre.
Selon le ministère ukrainien des Affaires étrangères, cette rencontre a révélé que, malgré les intentions de Moscou, une majorité internationale soutient toujours l’Ukraine dans sa quête de paix durable et équitable.
L’événement, qui réunit une vingtaine de chefs d’État, témoigne des difficultés pour la Russie d’obtenir un appui inconditionnel au sein des BRICS. Créé en 2009, ce groupe, qui comprend désormais des membres tels que l’Afrique du Sud, l’Égypte et l’Iran, reflète des ambitions globales mais aussi des frictions internes.
Les BRICS, un attrait grandissant
Le sommet des BRICS, organisé cette année par la Russie, revêt une importance particulière, surtout pour les pays africains. L’adhésion récente de l’Égypte et de l’Éthiopie, ainsi que la participation de l’Afrique du Sud, illustre un désir croissant de s’émanciper des institutions dominées par l’Occident. Pour Vladimir Poutine, ce rassemblement représente une occasion de prouver que la Russie n’est pas isolée malgré les sanctions.
Le président russe a annoncé que plus de 30 pays souhaitent rejoindre les BRICS, un chiffre qui reflète l’attrait croissant de cette coalition pour des nations cherchant à s’affranchir de l’influence occidentale.
Escalade des tensions internationales
En parallèle, les États-Unis ont averti que toute présence militaire nord-coréenne en Ukraine serait considérée comme une cible légitime. Des rapports ont évoqué l’envoi de soldats nord-coréens pour soutenir l’effort de guerre russe, un geste qui, selon l’Occident, pourrait intensifier encore plus le conflit. Les tensions se sont également accrues du côté de la Roumanie, qui a détecté des drones présumés violant son espace aérien, aggravant les inquiétudes concernant la sécurité régionale.