Quelle est le niveau de dangerosité sur la colline de Sidi Bou Saïd ? Jusqu’à quel point la falaise de Sidi Bou Saïd est-elle menacée par le risque de glissements de terrain ?
Le directeur général par intérim de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral, Mehdi Belhaj est clair à ce sujet, affirmant, hier, dans une déclaration à l’agence TAP, qu’il n’est actuellement pas possible d’estimer le niveau de dangerosité sans un diagnostic précis de la situation.
Comment est-il possible qu’après plus de trois mois, la situation reste au point mort d’autant plus que des mesures pour éviter le pire à Sidi Bou Saïd devaient être prises pour étudier la situation de glissement de terrains sur la colline de Sidi Bou Saïd.
Fin janvier 2024, les autorités se sont mobilisées, à commencer par le ministre de l’Agriculture, la municipalité et les différentes parties concernées pour prioriser les interventions afin de minimiser les risques potentiels. Il avait été décidé de refaire un diagnostic de la situation du réseau des eaux usées et des eaux pluviales par l’Office national d’assainissement (ONAS).
Un comité technique composé de toutes les parties prenantes avait été également mis en place pour suivre la situation de près. A cet effet, l’ONAS devait préparer un programme d’intervention et prendre des mesures pour arrêter les fuites des eaux usées au niveau du plateau en question.
L’annonce de Mehdi Belhaj n’est donc pas une révélation. Il a expliqué que l’érosion de la falaise par le bas est due à l’érosion côtière, que la nature du sol de la falaise la rend vulnérable à l’érosion, que le sommet de la falaise est également menacé par le risque de glissements, qu’il y a des glissements sous le palais de la Star Zahra, etc… Mais il a également indiqué qu’il n’est actuellement pas possible d’estimer le niveau de dangerosité sans un diagnostic précis de la situation.
Il a souligné que le programme d’intervention se fera au niveau de toute la falaise et commencera par les zones les plus dangereuses et a également mis en garde contre la contribution des violations de construction résidentielle sur la falaise à ce danger imminent, soulignant qu’une inspection préliminaire réalisée fin 2023 a soulevé des suspicions concernant d’autres facteurs contribuant à ce danger, tels que l’infiltration d’eau ainsi que l’eau d’irrigation et des piscines.
Dans l’immédiat il faut donc attendre la fin de l’étude et la détermination du type d’interventions.