Quels sont les pays africains où se tiendront des élections en 2025 ?

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Les scrutins présidentiels en Côte d’Ivoire, au Cameroun et celui, encore en suspens, en Guinée alimentent déjà les spéculations depuis des mois. Parce que les intentions des sortants ne sont pas encore connues, ou qu’un flou entoure encore leur calendrier. En Tanzanie, la présidente Samira Suluhu, et aux Seychelles, le président Wavel Ramkalawan, sont déjà candidats à leur propre succession.

En 2025, quatre pays du continent devront également renouveler leurs députés : l’Égypte, le Burundi, les Seychelles et les Comores. Les Togolais, quant à eux, choisiront leurs sénateurs, dans un scrutin indirect.


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• Côte d’Ivoire

L’élection présidentielle est fixée au quatrième dimanche du mois d’octobre, mais la liste des prétendants n’est toujours pas arrêtée. Le président en exercice, Alassane Ouattara, ne s’est pas encore prononcé sur une éventuelle candidature, pour ce scrutin déjà convoité par de nombreuses personnalités. L’ex-première dame, Simone Ehivet Gbagbo, s’est déclarée candidate, mais le doute persiste sur l’avenir politique de son ex-mari, l’ancien président Laurent Gbagbo, de retour en Côte d’Ivoire en 2021, mais radié des listes électorales.

À la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principale formation politique d’opposition, Tidjane Thiam compte bien ravir le pouvoir au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), mais ce sera sans compter sur la concurrence de l’ex-ministre du Commerce, Jean-Louis Billion, qui redouble d’efforts afin de préparer sa précampagne. Il a déjà démissionné de ses fonctions au sein du PDCI pour redevenir un simple militant.

• Cameroun

Le scrutin présidentiel d’octobre 2025 offrira-t-il à Paul Biya, 91 ans, dont quarante-deux années au pouvoir, un huitième mandat ? Président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya est, selon les statuts du parti, son candidat naturel et les appels à lui trouver un successeur à la tête de la formation politique sont jusqu’à présent inaudibles.

Son principal opposant, Maurice Kamto, chef du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), ne cesse de réclamer un audit du fichier électoral. Candidat déclaré à la prochaine présidentielle, il ne peut pour l’instant être investi par son parti, ce dernier ne disposant d’aucun élu en raison de son boycott des élections locales de 2020.


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Des élections législatives et communales étaient prévues en février 2025, mais les autorités ont décidé de prolonger les mandats des élus actuels et de retarder ces scrutins à 2026, soit après l’élection présidentielle.

• Guinée

La date butoir du 31 décembre 2024 devait marquer la fin de la transition guinéenne et des élections devraient avoir lieu en 2025. Mais le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), qui s’était engagé auprès de le Cedeao à remettre les rênes du pays aux civils, ne semble pas préparer la cession du pouvoir. Aucun autre calendrier n’est annoncé pour le moment.


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De nombreux cadres de l’administration, membres du gouvernement, artistes ou personnalités guinéennes multiplient les actions en faveur du président de la transition, Mamadi Doumbouya, installant l’idée de sa candidature à la magistrature suprême, même si la charte de la transition le lui interdit.

Mamadi Doumbouya s’est engagé à organiser un référendum constitutionnel avant la fin de l’année, mais aucune date n’a été fixée pour l’instant. L’avant-projet de Constitution en cours de vulgarisation n’a pas repris l’interdiction faite aux membres de la junte et du gouvernement d’être candidats aux futures élections.

• Tanzanie

En Tanzanie, pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, le nom du concurrent à la présidente en exercice et candidate à sa propre succession, Samia Suluhu, est pour le moment incertain.

Une bataille s’est en effet engagée à la tête du principal parti d’opposition, Chadema, entre son vice-président, Tundu Lissu, et l’actuel président du parti, Freeman Mbowe, à qui on reproche d’être trop conciliant avec le parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi (CCM).

Arrivée à la tête du pays après la mort de son prédécesseur, John Magufuli, en mars 2021, Samira Suluhu s’était engagée à ne pas porter atteinte aux droits fondamentaux, malmenés lors de la répression violente contre l’opposition à l’approche des élections générales d’octobre 2020. Mais le climat politique s’est tendu ces derniers mois, et l’ONU a alerté sur des violations des droits humains à l’approche des élections locales de décembre 2024 et du scrutin présidentiel d’octobre 2025.

• Seychelles

Ni les perquisitions ni les accusations de sorcelleries n’auront raison des ambitions de Patrick Herminie. Le médecin, ancien ministre de la Santé et ex-président de l’Assemblée nationale, a été investi par son parti, United Seychelles, pour briguer la présidence de l’archipel lors du scrutin du 27 septembre. Cette date sera celle des élections générales dans l’archipel, puisque des législatives auront lieu le même jour.

Une élection en guise du remake de celle de 2020, puisqu’elle opposera, pour la magistrature suprême, l’opposant Patrick Herminie au président, Wavel Ramkalawan, qui l’avait alors battu.

• Égypte

En Égypte, le Sénat et la Chambre des représentants devraient être renouvelés durant l’année 2025, même si les informations à propos de ces élections sont encore extrêmement parcellaires. En effet, alors que les parlementaires sont élus pour une durée de cinq ans, les dernières élections se sont tenues en 2020, respectivement en août et septembre pour la chambre haute, et octobre et novembre pour la chambre basse. Mais aucune communication officielle à ce sujet n’a encore été rendue publique de la part des autorités égyptiennes.

Quoi qu’il en soit, ces élections devraient offrir une majorité confortable au président de la République, Abdel Fattah al-Sissi, en poste depuis 2014.

• Burundi

Le 5 juin, le pays organisera des élections législatives et communales. Elles seront suivies des élections sénatoriales le 23 juillet, et de celles des conseillers collinaires et de quartiers, le 25 août.

Cinq ans après l’arrivée au pouvoir d’Évariste Ndayishimiye, le Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) fait figure de favori incontestable et quasiment incontesté, tant l’ex-rébellion cadenasse tous les aspects de la vie politique burundaise depuis son accession au pouvoir en 2005.

• Comores

C’est l’archipel des Comores qui ouvrira le bal des scrutins. Les Comoriens sont, en effet, appelés aux urnes le 12 janvier, pour le premier tour des élections législatives. Le second, couplé au tour unique des communales, doit se dérouler le 16 février.

L’opposition, regroupée sous la bannière de l’Opposition unie des Comores, qui avait boycotté les dernières législatives en 2020, remportées par le camp du président Azali Assoumani, participera-t-elle au vote ? Cette question restait en suspens à quelques semaines des élections.

• Togo

Les premières élections sénatoriales du Togo, l’une des dernières étapes relatives à la mise en place de la nouvelle Constitution controversée, se tiendront le 2 février 2025.

Lors de ce scrutin indirect, ce sont des grands électeurs, à savoir des conseillers municipaux et régionaux, qui éliront les deux tiers des 61 sénateurs. Le dernier tiers sera nommé par le chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé, pressenti pour devenir le prochain président du Conseil, fonction qui concentrera le pouvoir exécutif.

Plusieurs partis de l’opposition ont déjà annoncé qu’ils boycotteraient les sénatoriales. Dénonçant le changement de la Loi fondamentale qu’ils qualifient de « coup d’État constitutionnel », l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) ont acté fin décembre leur choix de ne pas y prendre part.

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