Un clash a récemment éclaté entre Soumaya Ghannouchi, fille de Rached Ghannouchi, et Moncef Marzouki, ancien président de la République, concernant la situation en Syrie.
Soumaya Ghannouchi, connue pour ses écrits sur la politique du Moyen-Orient, a exprimé son indignation face à certaines positions adoptées par l’ancien chef de l’Etat et exprimées dans des déclarations médiatiques.
Ce dernier, avait, dans un passage médiatique, appelé les Syriens à ne pas refaire les erreurs du mouvement Ennahdha pour sauver leur révolution. Pour lui, ce parti politique a enchainé les erreurs et a fini par céder la scène politique et s’effondrer.
La réponse de Soumaya Ghannouchi, installée actuellement en Grande-Bretagne était immédiate.
« Le Dr. Moncef Marzouki s’est exprimé dans un média arabe, conseillant aux Syriens, alors qu’ils célèbrent avec joie la victoire de leur révolution, de faire exactement le contraire de ce qu’a fait Ennahdha. Certes, l’expérience d’Ennahdha comporte des aspects positifs et négatifs et peut être évaluée objectivement, en séparant ses réussites de ses échecs.
Cependant, seul un détracteur acharné pourrait nier que la révolution tunisienne a perduré plus de dix ans dans un contexte régional marqué par les contre-révolutions, les guerres civiles et les crises politiques, et ce, grâce au rôle d’Ennahdha et à la sagesse de sa direction politique. Cette dernière a, avec une détermination et une endurance remarquables, préservé la flamme de la révolution dans un véritable champ de mines internes et externes », a-t-elle posté sur Facebook.
Et de poursuivre : « Puisque nous sommes dans une démarche de conseil à nos chers compatriotes syriens, au début de leur glorieuse révolution, je les invite effectivement à ne pas répéter l’erreur d’Ennahdha en choisissant une personne extérieure à leur mouvement pour occuper la présidence. Cela revient à installer quelqu’un qui siègerait à la fois sur le trône du pouvoir et dans les rangs de l’opposition ».
« Je tiens ici à rappeler que le Dr. Moncef Marzouki a été désigné président de la République par Ennahdha après les élections d’octobre 2011, dans le cadre de son approche consensuelle et participative de la gouvernance. Cette nomination s’est faite à travers l’Assemblée nationale constituante, où Ennahdha détenait la majorité. Quant à lui, il n’avait obtenu que 7000 voix, un score qui ne lui aurait permis d’être qu’un simple membre de l’Assemblée des représentants du peuple, et rien de plus », a-t-elle également conclu.